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03 mars 2015

Courrier à M. Le Président de la Commission d'Enquête - Projet de circuit automobile des Tourneix

 

Monsieur le Président de la Commission d’Enquête, Concernant le projet de circuit automobile des Tourneix

Mairie de SAINT MAUR - 36250 SAINT MAUR

 Monsieur Le Président d’Enquête,

Les communistes du département de l’Indre veulent, par ce courrier, donner leur avis sur le projet de circuit automobile aux Tourneix - commune de Saint-Maur, que la société PROMO SAXE envisage de construire.

Nous voulons rappeler que ce lieu était à l’origine des terres cultivées que la ville de Châteauroux a achetées. Elle a mis ensuite cet espace à disposition d’associations et a réalisé des aménagements. C’est ainsi que l’écurie Terre du Berry (auto), le motocross castelroussin, Air Modèle (aéromodélisme) et le club de vélo BMX pouvaient pratiquer leurs activités  sportives sur ce site. Dernièrement,  des courses de chiens de traineau  y ont même été accueillies.

Ces associations utilisaient ce domaine principalement pour leurs adhérents qui regroupaient des habitants, de toute génération, de l’agglomération castelroussine et du département mais notons que jeunes et enfants pouvaient aussi s’exprimer dans un cadre idéal, en plein nature qu’est ce secteur de Brenne aux portes de Châteauroux.

Ces associations organisaient quelques compétitions annuelles qui rassemblaient un public populaire puisque l’accès y était abordable financièrement quand il n’était pas gratuit. Les « portes ouvertes » qu’organisaient ces associations permettaient d’ouvrir de futures  passions pour les jeunes voire de définir leur orientation scolaire et professionnelle (sports, technologies, recherche, etc…).

Qu’en sera-t-il demain avec cette structure qui a pour but principal d’investir dans une pratique d’un sport mécanique onéreux ? D’exposer le clinquant et la richesse.

Il nous semble, malgré la communication attrayante faite par les promoteurs de ce projet, que la population risque d’être exclue au même titre qu’elle l’est pour nombre de circuits automobiles qui d’ailleurs ont tous tendance à péricliter.

Cela nous interpelle à divers titres :

  1. Quelle pérennité de ce circuit nous assure-t-on au regard de la crise qui sévit actuellement si la rentabilité attendue n’est pas à la hauteur des objectifs recherchés ?
  2. Qui pourra pratiquer ce sport ? Quels seront les jeunes en capacité financière d’utiliser les pistes et les bolides associés ? Est-ce le plus grand nombre de ceux qui habitent le bassin de vie castelroussin ?
  3. Quelle place pour l’association de rallye-cross dans l’organisation générale  du fonctionnement de ce circuit ?
  4. Dans ce contexte, l’acceptation tacite de ce projet de circuit par les villes de Châteauroux et de Saint-Maur sous-entend-il que demain la communauté d’agglomération qui a la compétence eau et assainissement, le département de l’Indre celle des routes, la Région celle du Tourisme, devront participer financièrement à des aménagements qui ne serviront que l’intérêt privé de PROMO SAXE ?

L’activité de ce circuit est envisagée de manière intensive. On nous indique au dossier et dans la presse qu’une école de pilotage et de prévention routière fonctionnera.

Le 517è régiment du train à DEOLS possédait un centre d’apprentissage de pilotage et de prévention routière avec hébergement. Lors de la carte militaire en 2010, ce centre a été fermé et désaffecté en supprimant au passage des emplois. Il s’ouvrait aux professionnels extérieurs de l’armée. Il répondait donc pleinement aux besoins de la profession et aux exigences de sécurité.

Un centre identique privé s’est construit à Grand Déols et voilà maintenant que cette société offre ce même service.

On voit bien là, le laisser faire et la volonté des pouvoirs publics de satisfaire le marché au détriment des missions que le public assumait à moindre coût et dans l’intérêt général.

Quel gaspillage du patrimoine et des fonds publics -argent des citoyens.

On peut s’interroger aussi s’il y aura une activité suffisante pour ces centres de pilotage ?

On voit bien que la politique foncière du territoire n’est nullement réfléchie alors que les collectivités concernées sont incluses dans l’agglomération et qu’elles ont la compétence pour agir. L’artificialisation des sols autour de Châteauroux est complètement occulté.

On peut remarquer qu’en 30 ans, les ventes successives de ce domaine auront pour conséquences :

  1. une disparition des terres agricoles et la détérioration du milieu rural et naturel,
  2. une aggravation des nuisances sonores pour les habitants de Luant La Penthière situés dans le sens des vents dominants et pour la faune sauvage, riche à cet endroit de Brenne,
  3. une artificialisation des sols,
  4. une circulation routière accrue avec, on peut le penser, un désintérêt des zones naturelles traversées,
  5. un coût probable d’aménagements publics pour le seul intérêt de quelques privilégiés fortunés,
  6. un rejet du mouvement associatif populaire,
  7. un désengagement des collectivités :

à avoir la volonté de soutenir les petites structures associatives,

à permettre aux jeunes présents dans ces associations de développer des passions et un attachement à leur environnement,

à conserver les aménagements réalisés pendant 30 ans au service de la population représentant ainsi un gaspillage de l’argent public,

à conserver le patrimoine public, acquis chèrement à l’époque d’un ami du Maire de Châteauroux.

Huit emplois sont annoncés mais rien n’assure la rentabilité attendue de cette société et la pérennité du circuit en dépend.

Le promoteur se joue des habitants de l’Indre avec ces quelques emplois alors qu’ils sont durement affectés par des fermetures d’entreprises : FENWALL, 338 salariés, CERAMICS 118 salariés et demain peut être F2R, Française des Roues, avec 332 salariés.

Ces derniers attendent des argentiers un réel investissement dans l’industrie automobile pour l’emploi local plutôt qu’un tel circuit pour la distraction de quelques-uns et le placement d’argent.

En tout cas, ce ne sont pas ces salariés qui pourront aller se distraire sur ce circuit.

A l’écoute de l’expertise menée par l’Association Indre Nature, nous sommes inquiets sur les effets écologiques consécutifs à la construction de ce circuit automobile. Outres les nuisances que nous avons évoquées précédemment, cette association dénonce la destruction importante de la zone humide, la faiblesse des mesures compensatoires, les retombées négatives possibles sur la santé, le risque de pollution des eaux.

Nous partageons aussi le manque de crédibilité sur la durabilité dans le temps des mesures de contrôles environnementaux et nous ajoutons sur celles de la conformité générale de la structure. Nous doutons aussi de la neutralité des organismes engagés, dans le monde de la rentabilité financière où tout se négocie !

Notons aussi que les étangs, typiques à la région, situés autour de ce site, représentent des lieux de tranquillité pour nombre de personnes qui les louent où qui sont propriétaires. Cette activité risque de remettre en cause ces havres de paix. Leur désaffection et le manque d’entretien consécutif pourrait entrainer un déséquilibre écologique.

Par conséquent, nous sommes OPPOSÉS à ce projet et vous demandons, Monsieur le Président, de prendre en considération notre argumentation, celles des habitants exposés et surtout d’anticiper les risques possibles d’abandon de ce circuit au vu des circuits similaires ou l’investissement privé a cessé, laissant des friches. Nous en avons assez dans ce département, les expérimentations de ceux qui détiennent l’ARGENT coûtent souvent cher à la population. L’impact engendré doit être réfléchi dans les domaines social, écologique et économique.

Recevez, Monsieur le Président, nos salutations distinguées.

Michel FRADET

Secrétaire départemental de la Fédération du PCF

03 février 2015

Pierre LAURENT à Télé Matin

Président du Parti de la gauche européenne, sénateur de Paris, secrétaire national du Parti communiste français, conseiller régional d'Île-de-France

Voir l'émission : pierre-laurent_299345

23 décembre 2014

Déclaration du Front de gauche sur les Élections Départementales

Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important.

Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le Président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l'exécutif.

La crise politique s'aggrave de jour en jour, la base sociale du Président et de son premier ministre ne cesse de se réduire. Ce pouvoir est aujourd'hui minoritaire dans le cœur de celles et ceux qui restent attachés aux valeurs de la gauche. Minoritaire dans le peuple, sans majorité absolue à l'Assemblée Nationale, battu au Sénat, l'exécutif n'a pas la légitimité pour appliquer une politique, contraire à ses engagements électoraux, qui divise et décourage le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse.

Cette crise politique est désormais une crise de régime, celle de cette monarchie présidentielle qu'est la 5ème République.

Pour les populations déjà durement éprouvées, les conséquences sont très lourdes. Les départements sont en effet un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d'euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, etc ...

Cette situation est d'autant plus dangereuse qu'elle ouvre la voie au retour d'une droite confortée dans ses choix réactionnaires ; elle permet au Front national en masquant ses véritables objectifs, de se présenter comme une alternative.

Le Front de Gauche s'oppose à la fois à la politique d'austérité menée par le gouvernement et à l'offensive de la droite et de l'extrême droite. En dépit de multiples protestations, l'existence même des départements est menacée.

Manuel Valls passe en force.

Pourtant le nouveau découpage des cantons est l'objet de nombreux recours auprès de la justice, le sort réservé aux départements en liaison avec la mise en place des métropoles n'est pas connu et les compétences des conseillers départementaux n'ont pas encore été clarifiées.

La réforme territoriale mise en place cherche uniquement à répondre aux impératifs sans fin de compétitivité des grandes entreprises, par la mise en concurrence des territoires, l'éloignement des citoyennes et des citoyens de leurs élu-e-s, la mise en cause des services publics pour préparer leur externalisation et le transfert de tout ce qui est rentable pour satisfaire aux exigences financières des groupes privés. Elle rompt avec les principes républicains
d'égalité et de solidarité territoriale. Le soi-disant « choc de simplification » est une recentralisation qui se fait au détriment du bien commun que constitue la démocratie locale. Il s'agit en réalité dun processus « dé-constituant » qui mine toujours plus la souveraineté populaire.

Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité qui cherchent à soumettre toute l'Union européenne aux exigences des marchés. Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement public et jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations.

Déjà des coupes budgétaires touchent de nombreux secteurs. Le financement des associations, les politiques culturelles et sportives sont remises en cause.

En supprimant « l'entrave à la concurrence » que constitue la clause de compétence générale des collectivités, le gouvernement est cohérent : il s'inscrit dans le cadre de la négociation du Grand Marché Transatlantique (TAFTA).

Il faut ouvrir une autre voie.

Le Front de Gauche veut être un outil au service de cet objectif.

Le Front de Gauche appelle à susciter la plus large implication citoyenne possible, bien au delà des partis politiques, de celles et ceux qui opposent la nécessité de politiques alternatives aux choix de ce gouvernement, quil s'agisse de syndicalistes, de personnalités de la vie associative ou de simples citoyen-ne-s engagé-e-s.

Mobilisons-nous pour sauvegarder et promouvoir les politiques publiques de solidarité que nos élu-e-s se sont efforcé-e-s de mettre en œuvre dans de très nombreux territoires, pour faire échec aux politiques d'austérité et à la réforme territoriale.

Mobilisons-nous pour développer une démocratie de proximité, ajustée aux besoins et à l'expérience des citoyens.

Nous les appelons à ne pas traduire leur déception par l'abstention, à contribuer par leur vote à faire émerger une alternative de transformation sociale et écologique dans tout le pays, à faire élire de nombreuses élues et élus qui défendront ces orientations dans les collectivités locales en empêchant la droite et l'extrême-droite de gagner la très grande majorité des départements.

Au plan national nous entendons prendre appui sur ces élections pour mettre en mouvement une force capable de construire l'alternative nécessaire à gauche, en nous appuyant sur les luttes et les résistances qui s'opposent à la politique suivie et que nous entendons contribuer à développer.
Rien nest possible sans la mise en mouvement du peuple, sans la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent à un renouveau de la politique.

C'est sur ces bases que le Front de Gauche entend impulser des candidatures citoyennes dans tout le pays.
Nous n'entendons pas le faire seuls.


C'est pourquoi nous, l'ensemble des composantes du Front de Gauche, nous nous adressons à tous nos partenaires potentiels de la gauche et de l'écologie qui refusent la politique du gouvernement.

Nous voulons construire ces candidatures avec celles et ceux dont l'engagement associatif ou syndical témoigne de la volonté d'imposer une autre politique.

Ensemble nous pouvons résister à l'austérité, promouvoir la démocratie locale et l'intervention citoyenne, contre la réforme territoriale. Nous voulons gagner des élus prêts à agir sur ces bases pour construire de nouvelles majorités anti-austérité dans les Conseils Départementaux. Le Front de Gauche invite toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche à construire des candidatures de large rassemblement en s'appuyant sur des assemblées citoyennes, au niveau des cantons, pour discuter et décider dans la concertation du contenu des propositions et des candidatures.

Cette démarche contribuera à impulser une dynamique populaire indispensable pour gagner.

Le Front de Gauche propose que l'ensemble de ces candidatures soit identifié nationalement par une appellation et des propositions inscrites dans un document qui fasse référence. Dans chaque département ces candidatures se présenteront comme une alternative à celles des forces qui soutiennent la politique gouvernementale.

Le Front de Gauche entend contribuer à cette construction commune en proposant des actions et des mesures permettant de répondre aux urgences sociales et écologiques actuelles.

Agir contre les politiques d'austérité dans les départements, contre la réduction des dotations aux collectivités locales imposées par le gouvernement, contre les diktats de l'Europe.

Dans l'esprit de la VIème République à laquelle nous aspirons, combattre la réforme territoriale et donner plus de pouvoirs aux citoyens par une démocratie participative de proximité. Construire une véritable coopération de projets entre les territoires, basée sur la solidarité et non sur la concurrence. Nos élu-e-s respecteront des principes susceptibles de rétablir la confiance en la politique par de bonnes pratiques de gestion, la transparence des décisions, la participation citoyenne, les compte rendus de mandat, l'exigence de probité, la lutte contre le trafic d'influence, et tendre vers le non cumul des mandats.

Soutenir les mobilisations contre l'austérité, ainsi que celles qui promeuvent un nouveau type de progrès humain durable, non productiviste, respectueux de la planète, tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, l'égalité hommes-femmes.

Affirmer notre solidarité avec les mouvements sociaux contre la répression patronale ou gouvernementale et la criminalisation de ces mouvements.

Définir les grands axes d'une politique alternative à l'échelle des territoires :

Réforme globale de la fiscalité locale permettant plus de justice et mettant à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.

Construction entre les départements, les communes et l'État, de politiques publiques de solidarité et notamment d'un véritable service public d'aide à la personne dans lequel l’État assurerait la responsabilité du financement des allocations sociales en se basant sur la solidarité nationale.

Mesures d'urgences pour les collectivités qui sont asphyxiées financièrement, en leur permettant l'accès à des crédits à taux bas, comparables à ceux que la BCE distribue aux banques (0,05%) et en refusant le paiement des emprunts toxiques.

Engager une transition écologique dans chaque département en matière de transports publics, de soutien à l'agriculture paysanne, de protection de la biodiversité, de gestion naturelle des massifs forestiers, de désobéissance aux règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)...
Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l'intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté.


Pour le Front de Gauche ~ Le 17 décembre 2014