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23 décembre 2014

Déclaration du Front de gauche sur les Élections Départementales

Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important.

Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le Président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l'exécutif.

La crise politique s'aggrave de jour en jour, la base sociale du Président et de son premier ministre ne cesse de se réduire. Ce pouvoir est aujourd'hui minoritaire dans le cœur de celles et ceux qui restent attachés aux valeurs de la gauche. Minoritaire dans le peuple, sans majorité absolue à l'Assemblée Nationale, battu au Sénat, l'exécutif n'a pas la légitimité pour appliquer une politique, contraire à ses engagements électoraux, qui divise et décourage le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse.

Cette crise politique est désormais une crise de régime, celle de cette monarchie présidentielle qu'est la 5ème République.

Pour les populations déjà durement éprouvées, les conséquences sont très lourdes. Les départements sont en effet un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d'euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, etc ...

Cette situation est d'autant plus dangereuse qu'elle ouvre la voie au retour d'une droite confortée dans ses choix réactionnaires ; elle permet au Front national en masquant ses véritables objectifs, de se présenter comme une alternative.

Le Front de Gauche s'oppose à la fois à la politique d'austérité menée par le gouvernement et à l'offensive de la droite et de l'extrême droite. En dépit de multiples protestations, l'existence même des départements est menacée.

Manuel Valls passe en force.

Pourtant le nouveau découpage des cantons est l'objet de nombreux recours auprès de la justice, le sort réservé aux départements en liaison avec la mise en place des métropoles n'est pas connu et les compétences des conseillers départementaux n'ont pas encore été clarifiées.

La réforme territoriale mise en place cherche uniquement à répondre aux impératifs sans fin de compétitivité des grandes entreprises, par la mise en concurrence des territoires, l'éloignement des citoyennes et des citoyens de leurs élu-e-s, la mise en cause des services publics pour préparer leur externalisation et le transfert de tout ce qui est rentable pour satisfaire aux exigences financières des groupes privés. Elle rompt avec les principes républicains
d'égalité et de solidarité territoriale. Le soi-disant « choc de simplification » est une recentralisation qui se fait au détriment du bien commun que constitue la démocratie locale. Il s'agit en réalité dun processus « dé-constituant » qui mine toujours plus la souveraineté populaire.

Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité qui cherchent à soumettre toute l'Union européenne aux exigences des marchés. Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement public et jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations.

Déjà des coupes budgétaires touchent de nombreux secteurs. Le financement des associations, les politiques culturelles et sportives sont remises en cause.

En supprimant « l'entrave à la concurrence » que constitue la clause de compétence générale des collectivités, le gouvernement est cohérent : il s'inscrit dans le cadre de la négociation du Grand Marché Transatlantique (TAFTA).

Il faut ouvrir une autre voie.

Le Front de Gauche veut être un outil au service de cet objectif.

Le Front de Gauche appelle à susciter la plus large implication citoyenne possible, bien au delà des partis politiques, de celles et ceux qui opposent la nécessité de politiques alternatives aux choix de ce gouvernement, quil s'agisse de syndicalistes, de personnalités de la vie associative ou de simples citoyen-ne-s engagé-e-s.

Mobilisons-nous pour sauvegarder et promouvoir les politiques publiques de solidarité que nos élu-e-s se sont efforcé-e-s de mettre en œuvre dans de très nombreux territoires, pour faire échec aux politiques d'austérité et à la réforme territoriale.

Mobilisons-nous pour développer une démocratie de proximité, ajustée aux besoins et à l'expérience des citoyens.

Nous les appelons à ne pas traduire leur déception par l'abstention, à contribuer par leur vote à faire émerger une alternative de transformation sociale et écologique dans tout le pays, à faire élire de nombreuses élues et élus qui défendront ces orientations dans les collectivités locales en empêchant la droite et l'extrême-droite de gagner la très grande majorité des départements.

Au plan national nous entendons prendre appui sur ces élections pour mettre en mouvement une force capable de construire l'alternative nécessaire à gauche, en nous appuyant sur les luttes et les résistances qui s'opposent à la politique suivie et que nous entendons contribuer à développer.
Rien nest possible sans la mise en mouvement du peuple, sans la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent à un renouveau de la politique.

C'est sur ces bases que le Front de Gauche entend impulser des candidatures citoyennes dans tout le pays.
Nous n'entendons pas le faire seuls.


C'est pourquoi nous, l'ensemble des composantes du Front de Gauche, nous nous adressons à tous nos partenaires potentiels de la gauche et de l'écologie qui refusent la politique du gouvernement.

Nous voulons construire ces candidatures avec celles et ceux dont l'engagement associatif ou syndical témoigne de la volonté d'imposer une autre politique.

Ensemble nous pouvons résister à l'austérité, promouvoir la démocratie locale et l'intervention citoyenne, contre la réforme territoriale. Nous voulons gagner des élus prêts à agir sur ces bases pour construire de nouvelles majorités anti-austérité dans les Conseils Départementaux. Le Front de Gauche invite toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche à construire des candidatures de large rassemblement en s'appuyant sur des assemblées citoyennes, au niveau des cantons, pour discuter et décider dans la concertation du contenu des propositions et des candidatures.

Cette démarche contribuera à impulser une dynamique populaire indispensable pour gagner.

Le Front de Gauche propose que l'ensemble de ces candidatures soit identifié nationalement par une appellation et des propositions inscrites dans un document qui fasse référence. Dans chaque département ces candidatures se présenteront comme une alternative à celles des forces qui soutiennent la politique gouvernementale.

Le Front de Gauche entend contribuer à cette construction commune en proposant des actions et des mesures permettant de répondre aux urgences sociales et écologiques actuelles.

Agir contre les politiques d'austérité dans les départements, contre la réduction des dotations aux collectivités locales imposées par le gouvernement, contre les diktats de l'Europe.

Dans l'esprit de la VIème République à laquelle nous aspirons, combattre la réforme territoriale et donner plus de pouvoirs aux citoyens par une démocratie participative de proximité. Construire une véritable coopération de projets entre les territoires, basée sur la solidarité et non sur la concurrence. Nos élu-e-s respecteront des principes susceptibles de rétablir la confiance en la politique par de bonnes pratiques de gestion, la transparence des décisions, la participation citoyenne, les compte rendus de mandat, l'exigence de probité, la lutte contre le trafic d'influence, et tendre vers le non cumul des mandats.

Soutenir les mobilisations contre l'austérité, ainsi que celles qui promeuvent un nouveau type de progrès humain durable, non productiviste, respectueux de la planète, tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, l'égalité hommes-femmes.

Affirmer notre solidarité avec les mouvements sociaux contre la répression patronale ou gouvernementale et la criminalisation de ces mouvements.

Définir les grands axes d'une politique alternative à l'échelle des territoires :

Réforme globale de la fiscalité locale permettant plus de justice et mettant à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.

Construction entre les départements, les communes et l'État, de politiques publiques de solidarité et notamment d'un véritable service public d'aide à la personne dans lequel l’État assurerait la responsabilité du financement des allocations sociales en se basant sur la solidarité nationale.

Mesures d'urgences pour les collectivités qui sont asphyxiées financièrement, en leur permettant l'accès à des crédits à taux bas, comparables à ceux que la BCE distribue aux banques (0,05%) et en refusant le paiement des emprunts toxiques.

Engager une transition écologique dans chaque département en matière de transports publics, de soutien à l'agriculture paysanne, de protection de la biodiversité, de gestion naturelle des massifs forestiers, de désobéissance aux règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)...
Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l'intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté.


Pour le Front de Gauche ~ Le 17 décembre 2014

25 novembre 2014

Une souscription pour faire face à nos besoins financiers

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L'heure est à une grande mobilisation pour aider l'Humanité à faire face à ses besoins.

Nous sommes convaincus que cet appel au secours sera entendu.

Article de l'Humanité :une-souscription-pour-faire-face-nos-besoins-financiers-558345?IdTis=XTC-FT08-ALTT0C-DD-RMXA-DL3C
Don en ligne : ?journal=huma
Formulaire pour votre don : nouvelle_souscription_a4.pdf
 
 

18 novembre 2014

Mobilisation contre l’austérité - Conférence de presse du 15 Novembre 2014

Le Collectif Alternative A l’Austérité est né à l’issu de la marche du 12 avril 2014 « ça suffit marchons contre l’austérité ».

Son ambition, riposter à l’austérité, mais aussi réfléchir à des propositions alternatives à l’austérité et communes au plus grand nombre.
 
Ce collectif est composé de nombreuses organisations du mouvement social et associatif, FSU, Fédération et Union Départementale, Locales de la CGT, Union Syndicale Solidaire, DAL, association de chômeurs, féministes … des organisations politiques du Front de Gauche, du NPA, de militants d’EE les Verts, et de nombreuses personnalités.
 
Depuis hier, à travers tout le département, à Châteauroux, Issoudun, La Châtre, Saint Gaultier, Argenton, Le Blanc les militants du Collectif 3A ont multiplié les initiatives contre l’austérité.
 
Cette journée de mobilisation s’inscrit dans une journée nationale de mobilisation contre l’austérité.
 
Notre pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions.
 
Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale :

-       austérité,

-       compétitivité par la baisse du coût du travail,

-       reculs sociaux,

-       coupes sombres dans les dépenses publiques le tout adossé à une politique productiviste qui aggrave la crise environnementale.

Dans l’Indre le chômage atteint des sommets avec près de 20 000 demandeurs d’emplois.
La casse de l’emploi, notamment industriel, s’y poursuit à un rythme accéléré.
 
Ainsi, après la liquidation de la Seita, de la confection (+ de 8 000 emplois dans les années 80), la liste des pertes d’emplois a continué à s’allonger avec Berry-Tuft, Berry-Tapis, Auga, Eurostyle, Rencast, Garnier, Jacquelin, Simade, Safig, Parqueterie Berrichonne, Mead-Westvaco,Yara, Champignonnières de Villentrois, SEIC, Seron, Sitram, Area Franceram, Le Flockage, Andritz, Sogefi, Devin SA …
 
Aujourd’hui, des menaces pèsent sur plus de 800 emplois
  • près de 400 emplois chez F2R
  • et 460 chez Fenwal.
Le secteur public trinque aussi.
  • Fermeture de classes, de bureaux de Poste,
  • Les suppressions d’emplois dans le secteur hospitalier sont des mesures devenues courantes.
A cela s’ajoutent des amputations de services et de postes dans  beaucoup d’autres secteurs du public :
  • Dissolution du 517e régiment du Train,
  • Amputation de services dans la justice, la gendarmerie, la police nationale, les collectivités territoriales etc.
Et que dire des diminutions des dotations et subventions aux communes, au mouvement associatif, qui ainsi privés de moyens ne peuvent plus répondre aux besoins des populations.
L’Indre c’est également le département où le taux de pauvreté - 14,10% - de la population est le plus fort de toute la région Centre.
 
C’est aussi le territoire :
  • où la moyenne des salaires est inférieure de 9% à celle de la région Centre et moins 18% à celle de la France.
  • ou la grande majorité des pensions et retraites sont en dessous de 1.000 euros par mois
Ces politiques sont inefficaces, partout en France et en Europe elles ont échoué.
Elles nourrissent la crise, creusent les inégalités, les déficits, accentuent la dette…
Aujourd’hui, le gouvernement Walls Hollande  veut aller encore plus loin.
Après les milliards de cadeaux au patronat dans le cadre des « pactes » de compétitivité et de responsabilité, il annonce des mesures qui s’en prennent grave-ment encore aux salariés, aux retraités, aux jeunes, aux chômeurs, aux femmes.
Pour financer les cadeaux faits aux actionnaires, il faut en effet bien prendre l’argent quelque part !
 
C’est sur la majorité de la population que pèseront les 21 milliards d’économies annoncés dans le budget 2015 :

-       9,6 milliards pour la Sécurité sociale,

-       7,7 milliards pour la réduction des services publics

-       3,7 pour réduire l’action des collectivités locales.

Il faut stopper cet engrenage !

Les députés qui ont été élus, l’ont été pour faire une politique inverse de celle de Nicolas Sarkozy, ils doivent respecter le mandat que le peuple leur a confié.
 
Ils ne doivent plus adopter des budgets libéraux qui répondent aux seules exigences du MEDEF et de la Commission Européenne.
 
Nombre d’entre eux ont déjà fait le choix de ne plus approuver ces budgets libéraux, en s’abstenant, c’est bien, mais aujourd’hui, ils ne peuvent plus rester au milieu du gué ils doivent clairement rejeter ces budgets.
 
D’autres choix sont possibles.
Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale.
 
Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s’attaque aux inégalités.
 
Or à longueur de journée, de semaine, nous nous entendons dire qu'il y a la dette, qu’il n'y a plus d'argent !
 
Qu’en est-il exactement ?
  • La fraude et l'évasion fiscale sont évaluées entre 60 et 80 Milliards d'euros par an.
  • La fraude c’est aussi les cotisations sociales non payé par les entreprises qui a presque doublé en 8 ans pour atteindre entre 20 et 24 milliards d’euros selon l’INSEE.
  • Depuis 20 ans, le cumul des exonérations sociales patronales s'élève à 300 milliards d'euros.
  • En France 300 milliards d’euros sont versés chaque année en dividendes et intérêts d'emprunts.
  • Les 500 plus grandes fortunes françaises ont vu leur patrimoine augmenter de 120 Milliards d'euros en 18 mois.

 

A noter que l’Indre est le département qui, en France & Outre-mer, se place en tête du peloton, arrivant au 5ème rang pour le versement de l‘impôt sur les grandes fortunes.
 
Il existe donc bien, en France, en Europe et dans le monde, des ressources financières à mobiliser.

C'est cela l'enjeu !

Plus que jamais il est nécessaire d'impulser une véritable réforme fiscale, mettant à contribution de manière égale toutes les richesses créées.
Ainsi, nous dégagerons des milliards, que nous mobiliserons au service des populations et des territoires.
 
Avec le Collectif Alternatif A l’Austérité, dans un esprit tout à la fois de responsabilité, d'ouverture et de rassemblement, nous nous mettons au service de celles et ceux qui souhaitent construire un autre chemin.
 
C'est la condition de la réussite, pour rendre majoritaires des propositions alternatives à une austérité qui ne s’impose pas !
 
C'est la condition pour donner à nouveau de l'espoir !