11 juin 2014
Intermittents : Le gouvernement doit refuser l'agrément
Groupe Communiste – Front de Gauche
Conseil Régional du Centre
6, rue Jeanne d’Arc
45000 ORLÉANS
grpcfg@grp.regioncentre.fr
Orléans le Vendredi 6 Juin 2014
Communiqué de presse
Marc BRYNHOLE
Conseiller Régional
Président du Groupe Communiste Front de Gauche
Président de la Commission Culture
Président de Culture O Centre
Intermittents : Le gouvernement doit refuser l'agrément
Non, il ne peut y avoir de politique de gauche sans une grande ambition pour l’art et la culture, au nom du groupe Communiste /Front de Gauche que je préside je m'associe aux nombreux appels des organisations professionnelles, des élus, des acteurs culturels adressés à la ministre de la culture, au ministre de l'emploi et au premier ministre pour qu'ils ne ratifient pas l’accord sur l’assurance chômage du 22 mars dernier dont le Conseil National de l'Emploi (CNE) réuni le 4 juin a lancé la procédure en dépit des de l’opposition des 2 syndicats majoritaires (CGT-CGC).
Le CNE est à nouveau convoqué pour le 18 juin pour ratification définitive et présentation pour agrément au gouvernement dans la foulée. L’objectif est manifestement qu’il soit appliqué dès le 1juillet. Il s’agit sous la pression du patronat d’ un véritable déni de démocratie et d’un passage en force que nous condamnons avec la plus grande vigueur. Je renouvelle notre solidarité avec les intermittents en lutte dont nous soutiendront toutes les actions qu’ils jugeront utiles de mener durant l’été.
Pourtant, comme le rappelle plus d'une soixantaine de signataires dans une lettre adressée au Premier ministre, des propositions précises pour une réforme équitable et durable ont été faites après un long travail entre les organisations professionnelles et le comité de suivi parlementaire auquel participe Pierre Laurent, en s'appuyant sur les travaux de chercheurs indépendants.
Tous ces travaux ont été ignorés par le patronat et les signataires de l'accord du 22 mars alors que chacun sait que si cet accord était agréé par le gouvernement les salariées les plus précaires et les structures les plus fragiles seraient particulièrement affectés.
Le gouvernement serait bien inspiré d’entendre les protestations non seulement des professionnels de la culture mais également des centaines de parlementaires et d’élus locaux qui défendent le développement et l’aménagement culturel de leurs territoires.
Les artistes, techniciens et professionnels du spectacle ne demandent pas l’aumône mais la reconnaissance par la nation du rôle essentiel qu’ils jouent dans la vie économique, sociale et culturelle de notre pays.
04 juin 2014
Réforme Territoriale ~ Communiqué de presse
Groupe P.C.F. - Front de Gauche du Conseil Régional du Centre
Michel FRADET Conseiller Régional
Les déclarations de Manuel Valls au lendemain des élections municipales et européennes puis celles du Chef de l’État portant sur la fusion des régions et la disparition des conseils généraux notamment marquent un véritable big bang territorial et institutionnel qui ne saurait être imposé à marche forcée, sans concertation, sans débat démocratique tant les enjeux sont essentiels.
Pourtant, le Gouvernement accélère la mise en place de cette réforme. Le nombre de régions passera de 22 à 14. La Région Centre est amenée à fusionner avec le Limousin et le Poitou-Charente avant fin 2015. Le sentiment donné ressemble à un passage en force qui ne tient aucun compte ni des élus du suffrage universel que sont les conseillers régionaux et les conseillers généraux, ni des citoyens et de la réponse à leur besoins.
Après avoir décidé une baisse des dotations aux collectivités de 11 milliards d’euros durant les trois prochaines années, l’État entend réduire le nombre de régions et supprimer les Conseils généraux en vue d’entrer en force dans les critères des 3 % de déficits publics imposés par l’Europe libérale. Pourtant, ce ne sont pas les collectivités locales qui sont responsables du déficit de l’État. La bonne gestion des collectivités locales dans notre pays, leur budget équilibré leur permet d’investir pour satisfaire les besoins des habitants, en particulier au travers de nombreux services publics locaux. Le Gouvernement devrait donc s’attaquer aux vrais problèmes que sont le chômage, la baisse du pouvoir d’achat et le coût du capital.
Cette réforme proclame la mort de la décentralisation. Par leur proximité avec les territoires qu’elles couvrent, par les compétences qui sont les leurs, avec la clause générale de compétence qu’on veut leur retirer, les Régions ont démontré leur pertinence dans l’action auprès de leurs concitoyennes et concitoyens. Ce sont des politiques publiques de proximité, utiles à nos populations qui sont aujourd’hui en question. Le groupe Communiste - Front de gauche ne l’accepte pas.La concurrence entre régions qui serait instituée avec la réforme représenterait une brèche ouverte au dumping fiscal et social, remettant ainsi en cause le principe d’égalité républicaine sur tout le territoire. C’est au contraire de coopération et de mutualisation des politiques publiques entre régions dont nous avons besoin.
Cette réforme prévoit également la suppression des Conseils généraux à l’horizon 2020 et le regroupement des communes au sein d’intercommunalités. C’est l’identité communale, la structure de proximité, l’efficacité de l’action locale qui sont attaquées. A moins d’ambitionner de faire disparaître les compétences des Conseils généraux qui agissent sur la vie quotidienne des gens, nous ne voyons pas bien ce qui permettra de réaliser des économies.
C’est bien un très mauvais coup pour les français qui vient d’être annoncé. Ce que Sarkozy et Balladur rêvaient de faire, Hollande et Valls tiennent à le réaliser.
Nous qui sommes pour une 6e République, nous n’avons pas peur de changer radicalement nos institutions, à condition qu’elles apportent plus de démocratie, d’implication citoyenne, de coopération et que les lieux de prises de décisions soient rapprochés des citoyennes et des citoyens.
Il est impossible de construire nos institutions démocratiques sans démocratie, et dans cet enjeu, la population a son mot à dire. Toute fusion administrative de territoire ou modification des assemblées élues doivent être validées par une consultation populaire et un référendum dans chacune des régions à l’horizon 2015. L’avenir de notre territoire régional et de ses habitants sont de véritables enjeux qui ne peuvent être traités dans la précipitation.
Châteauroux, mercredi 4 juin 2014