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15 janvier 2017

D'Ambroise Croizat à Alain Duhamel ...

     "Décidément le pluralisme des idées, l’authentique confrontation politique quitte l’esprit des chaines de radio et de télévision. Les pôles publics de France Télévisions et Radio France, que je défends par ailleurs, donnent le mauvais exemple. L’Humanité comme nos confrères de La Croix ou de Politis ou encore du Monde Diplomatique et bien d’autres qui font entendre un autre son de cloche sont quasiment interdit de micro. Certes, on ne trouvera nulle part un décret d’interdiction. Non ! C’est devenu une presque banalité, une normalité.

     Voici que France 2 lance en prévision de l’élection présidentielle une nouvelle émission baptisée « Le club de la presse ». La première a eu lieu dimanche dernier, après le journal télévisé. Elle ressemblait, une fois de plus, à la discussion du café du commerce avec des journalistes aussi neutres que M. Duhamel, M. Brunet et deux autres confrères de Challenges et du Journal du Dimanche. Je ne leur reproche pas d’avoir des opinions et de les exprimer. Précisément parce que je suis pour la confrontation d’opinions. Ce que je conteste, ce sont les visages différents pour des opinions quasi similaires ! On y a sondé, avec l’air savant, le cerveau caché des candidats, les tactiques obliques, les phrases devenues petites au fur et à mesure qu’on les découpe, les jugements sentencieux toujours aussi éloignés de la vie de la multitude qui travaille et qui souffre.

     Dans leur bouche, chaque électeur devient un sujet au service de tactiques biscornues. On explique par exemple que si on ne choisit pas M. Valls à la primaire, on aura Macron car les élus socialistes ne voteront pas pour un autre candidat de leur parti. Bref, vous avez le choix entre un libéral et un… libéral. Tous sont hantés par la crainte que les candidats socialistes n’assument pas chacun un virage à droite. Tous reprochent même à M. Valls de ne pas tenir la ligne libérale qu’il mettait en œuvre lorsqu’il était premier ministre. Certes, la mue de l’ancien premier ministre pose légitimement question, mais pas en ces termes ! S’il parle aujourd’hui à gauche après avoir dit qu’elle n’existait plus, c’est que le peuple de gauche existe et compte en France. Au-delà, une immense majorité de citoyens n’a supporté ni le 49.3, ni le projet de déchéance de nationalité, ni la loi de précarisation du travail, ni les cadeaux permanents aux grandes entreprises sans contreparties pour l’emploi, tandis que continuaient à progresser le chômage, la précarité, la pauvreté, l’affaiblissement des services publics et l’alignement permanent sur la doxa bruxelloise. Voici un élément de débat qu’il serait intéressant de décrypter. Ces porte-voix ne le souhaitent pas, trop occupés à démontrer que l’avenir passe par la mise en œuvre de toutes ces solutions du passé vers encore plus de libéralisme, alors qu’elles ont toutes échoué partout. Peu leur importe si les conséquences des choix qu’ils défendent enferment beaucoup trop d’électeurs en colère vers le vote d’extrême-droite."

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