26 septembre 2013
Les municipales 2014 à Châteauroux
Le secrétaire départemental du Parti communiste, Michel Fradet, l’affirme: le PC n’a jamais rencontré le PS pour évoquer les municipales 2014.
Mark Bottemine prendrait-il ses désirs pour des réalités? Les responsables de la section du Parti communiste de l'agglomération castelroussine, ne sont visiblement pas loin de le penser. Ils tiennent en tout cas « à apporter rectification » aux propos tenus samedi par le candidat PS aux élections municipales de Châteauroux.
« Selon les propos de Mark Bottemine relatés dans La Nouvelle République du 23 septembre, « après les Verts, les autres partenaires historiques de la gauche seraient sur le point de le rejoindre. "J'ai rencontré Michel Arroyo, le MRC, le PC…" », dit-il. Nous tenons à préciser qu'à ce jour, ni la section, ni la fédération du PCF n'ont rencontré Mark Bottemine, pas plus que d'autres instances socialistes. Pour l'instant, le PCF a rencontré les responsables de Châteauroux à gauche et les autres partenaires du Front de gauche, et Europe Écologie-Les Verts », souligne le communiqué.
« Pour ces municipales comme pour les élections européennes qui suivront, poursuit le Parti communiste, nous travaillons avec le Front de gauche afin de combattre les politiques d'austérité sociale imposées aux profits des plus riches. Nous voulons donc battre la droite et l'extrême-droite qui en sont les initiateurs. Surtout, nous voulons mettre en œuvre une réelle politique de progrès social, durable pour la ville de Châteauroux et son agglomération. »
Une liste Front de gauche élargie
Mais de là à faire alliance avec un Parti socialiste, qui est accusé entre les lignes d'être le représentant de ces « politiques d'austérité sociale », il y a un pas que Michel Fradet et les communistes ne veulent pas franchir: « Pour l'instant, nous travaillons à une liste Front de gauche élargie. Et nous ne participerons pas à un rassemblement qui portera la rigueur. C'est hors de question. »
Revenant sur les propos de Mark Bottemine, Michel Fradet tient pour finir à affirmer qu'il trouve « la pratique assez déplorable ». Bonjour l'ambiance.
A suivre
Professeur émérite à l'Université Paris Ouest-Nanterre, Bernard Friot est économiste et sociologue. Auteur de « L'Enjeu des retraites » et de « Puissances du salariat », il animera une conférence-débat sur les retraites, ce soir, à 20h, salle Roger-Dion, rue de la République. Il développera l'idée d'une qualification et d'un salaire à vie financé par la cotisation sociale. Cette conférence-débat est organisée par le Parti communiste. L'entrée sera gratuite.
Bruno Mascle
23 septembre 2013
RETRAITES : Ce que ferait un vrai gouvernement de gauche !
La déception est immense : sur les retraites, ce gouvernement ne fait que prolonger les contre-réformes de la droite ! En entérinant l’allongement de la durée de cotisation prévue par la réforme Fillon-Sarkozy et en prolongeant cette augmentation à 43 ans d’ici 2035, le gouvernement Hollande-Ayrault tourne le dos à l’attente de toutes celles et ceux qui ont élu Hollande et s’étaient massivement mobilisés en 2010 contre la «réforme»des retraites de N.Sarkozy.
Cette mesure, qui va encore aggraver le chômage des jeunes en retardant le départ des salariés âgés,va les pénaliser durement à l’âge de la retraite. Elle entraînera une baisse régulière du niveau des pensions, car elle incitera à partir en retraite avec décote, et une nouvelle aggravation des inégalités hommes-femmes. L’augmentation des cotisations des salariés amputera des salaires déjà trop bas,et qui restent bloqués.Et les cotisations patronales augmentées seront intégralement compensées par une fiscalisation des allocations familiales, vieille revendication patronale.
En 1982, un gouvernement de gauche décidait la retraite à 60 ans à taux plein, qui passait ainsi de 65 ans à 60 ans (diminution de l’âge légal du taux plein). Toutes les «réformes» de droite ont voulu détruire cet acquis. Il est intolérable qu’un gouvernement qui se prétend de gauche ne rétablisse pas cette conquête populaire détruite par Nicolas Sarkozy.
Une vraie réforme de gauche des retraites est possible. C’est ce que défend le Front de gauche :
- Nous défendons la retraite à 60 ans à taux plein, sans décote,(75 % du salaire brut de référence) à partir des 10 meilleures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public. Toute la gauche doit tenir ferme sur le rétablissement de cet acquis et l’abrogation des réformes mises en place par la droite depuis 1993 ! 40 ans de cotisations c’était déjà trop. La retraite est la continuation du salaire, permettant des activités nouvelles et libres,pour l’engagement associatif, pour la société, pour sa famille, pour la culture. L’allongement de la durée de la vie est un progrès de civilisation, rendu possible grâce à la médecine, mais aussi à la diminution du temps passé au travail sur la vie,sur la semaine et sur la carrière. Nous n’allons pas revenir au19e siècle.
- Le droit à la retraite en bonne santé doit être reconnu. Les conditions du travail, le travail, doivent s’émanciper de la logique de concurrence et de contraintes physiques et psychologiques. Mais pour compenser immédiatement les injustices, des départs automatiques anticipés (trimestres gagnés) doivent être accordés aux victimes de travaux pénibles et dangereux.
- Le droit à la retraite doit être le même pour les femmes et les hommes. Cela signifie l’égalité salariale obligatoire et la compensation intégrale des inégalités de carrières dues aux emplois à temps partiels et aux maternités.
- La retraite à 60 ans doit être une perspective garantie aux jeunes : validation des années d’études comme équivalent du travail, reconnaissance intégrale des emplois précaires comme temps cotisé.
- Aucune pensionne doit être inférieure au SMIC, car 600 000 personnes sont au minimum vieillesse à 750 euros. Les pensions doivent être indexées sur les salaires et non les prix.
Il est possible de financer les retraites à 60 ans !
L’argent existe ! Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, des solutions existent. Mais il faut avoir le courage de s’attaquer à l’injustice de la répartition des richesses, créées uniquement par le travail salarié, mais appropriées par les actionnaires. Il est juste et urgent que cet argent retourne au financement de la solidarité et de la sécurité sociale ! Cela est d’autant plus possible que, contrairement au discours patronal et gouvernemental, la situation n’a rien de catastrophique : le Conseil d’orientation des retraites (COR) a calculé qu’il faudrait une simple hausse de 2,2% des prélèvements à l’horizon 2020 pour combler les déficits de tous les régimes de retraite.
Nos revendications permettent de supprimer le « déficit » :
- Une nouvelle répartition de la richesse produite : depuis 30 ans les dividendes versés aux actionnaires, qui sont une rente improductive, ont explosé : ils représentent plus de 12% de la masse salariale aujourd’hui contre 4% dans les années 1980 ; il serait donc tout à fait possible d’augmenter les salaires et les cotisations patronales - ces dernières n’ont quasiment pas augmenté depuis 1979 -, en diminuant les dividendes versés aux actionnaires ; faire cotiser les dividendes et revenus financiers, c’est 20 milliards d’euros.
- La suppression des inégalités salariales entre les femmes et les hommes permettrait par exemple de gagner 11 milliards d’euros en cotisations retraites à l’horizon 2023.
- La suppression des exonérations de cotisations sociales patronale qui n’ont aucune efficacité sociale et économique, c’est 10 milliards d’euros.
- La retraite par répartition, c’est aussi une question d’emploi de qualité pour tous et toutes, et de répartition des richesses :
- C’est la création d’emplois par une véritable réduction du temps de travail, sur la semaine et sur la vie. 1million d’emplois = 13 milliards d’euros de recettes. Mais l’emploi, ce n’est pas le temps partiel ou précaire. C’est un emploi qualifié et correctement payé, avec interdiction du temps partiel ou précaire imposé.
- En imposant le chômage et la précarité, le patronat accumule des moyens de spéculation, affaiblit la protection sociale et attaque les revenus du plus grand nombre.
- Avec une loi qui établisse une semaine de 32 ou de 30 heures de travail pour tous et toutes, il n’y aurait plus de chômage !
- Abrogation de la loi transposant l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 qui va créer toujours plus de licenciements, de chômage et de précarité.
- Le Front de gauche appelle à la mobilisation populaire et exige le retrait de la contre-réforme des retraites. Il appelle toutes celles et ceux qui ont chassé la droite en 2012 de faire entendre à Hollande ce que doit être une vraie politique de gauche.Il faut cesser d’obéir au Medef et à la Commission européenne !
Une autre politique à gauche est possible
Le Front de Gauche s’adresse pour cela à toutes celles
et tous ceux qui, souhaitent une politique en rupture avec la
financiarisation de la société et le productivisme.
L’alternative à l’austérité, c’est possible !
Parti Communiste Français - Parti de Gauche - Gauche Unitaire - Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique - République et Socialisme - Convergences et Alternative Parti Communiste des Ouvriers de France - Gauche Anticapitaliste - Les Alternatifs - Mouvement social -
15 septembre 2013
24 Septembre 2013 ~ Conférence Débat sur les retraites
BERNARD FRIOT, Économiste, sociologue, membre fondateur de l’Institut Européen du salariat (I.E.S.), animateur de Réseau salariat, nous montre qu’il n’y a aucun problème de retraite.
En revanche il y a, d’évidence, un problème de répartition des richesses et une spoliation des salariés.
Et si cette conférence-débat était l’occasion de nous ouvrir les yeux sur les dérives du capital... et sur le projet de réforme gouvernemental ?
Les retraites Un enjeu de civilisation
Conférence-débat avec Bernard Friot
Mardi 24 septembre ~ 20 heures
Salle Roger Dion - (ancien centre universitaire)
rue de la République - CHÂTEAUROUX