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05 février 2015

Madame la Députée de la circonscription d’Issoudun

Section PCF -Front de Gauche – 36100 – Issoudun à

Madame la Députée  de la circonscription d’Issoudun

 Le 18 Janvier 2015

Madame la Députée,

       A quoi servent votre mandat, les élections et les engagements pris ? C’est une question que les Français pourraient ne pas manquer de se poser à l’occasion du débat sur la loi Macron, dénommée, pour tromper ceux qui voudront se laisser tromper, « Loi pour la croissance et l’activité ». En réalité, ce texte apparaît surtout comme une déréglementation généralisée dictée par les exigences européennes.

      Ce pavé est une loi fourre-tout de 516 pages et 106 articles, déréglementant le Code du Travail, cassant le service public du transport, vendant aéroports, barrages et autres équipements publics, bradant la médecine du travail, détruisant la loi ALUR sur le logement, etc… à la plus grande satisfaction du MEDEF et de la Droite. Libérale, la loi Macron l’est mais ,de plus, elle est liberticide. La procédure accélérée, choisie pour son adoption, afin de museler le débat parlementaire à Gauche et mieux faire passer les exigences de la Commission Européenne, le souligne assez. Le fait que le Ministre de l’Économie soit chargé de faire changer des réglementations qui relèvent de ministères comme ceux du Travail, de la Justice, du Commerce ou de l’Artisanat, en est une autre preuve. Quant au fait que l’Homme de la banque, rapporteur de la Commission Attali du Président Sarkozy, soit devenu Ministre de l’Économie du Président Hollande, malgré les promesses de celui-ci de rompre avec la finance déclarée ennemie du Peuple, cela compète le tableau.

       Celui qui conseille aux jeunes « d’avoir envie de devenir milliardaires » (à Las Vegas, lors d’un grand salon de l’Électronique), ou prévoit de faire voyager les pauvres en car, moins cher que le train, quand il ne traite pas les travailleurs d’illettrés, n’a pas plus de considération pour les Français. Il présente un plan destiné à relancer l’activité, sans qu’aucune expertise ne vienne corroborer les résultats escomptés. Son projet de loi qui accuse de manière purement idéologique, le coût du travail, ne s’interroge nullement sur le coût que représente pour l’activité, le coût du capital. Il sacrifie les droits de 99% de la population, au nom de la liberté d’exploiter, sans contraintes sociales ou sociétales.

       Nul doute, Madame la Députée, qu’une étude attentive de ce texte, vous aura convaincue, comme plusieurs de vos Collègues Socialistes, que « voter toutes les mesures que M. Sarkozy n’avait pas réussi à faire voter et qu’on avait combattues dans l’opposition, n’est pas l’objectif d’un Député de Gauche ». L’avenir de celle-ci est à la croisée des chemins au cœur de cette loi ; votre vote et votre expérience d’enseignante en économie, y seront également.. Le  projet Macron, ultra libéral, devrait être retiré. Ce sont les classes populaires qui le subiront de plein fouet avec un cortège d’exclusions, de précarités, de discriminations, de divisions sociales dont les jeunes sont souvent les premières victimes. Dans la période difficile que traverse notre pays, après ces récents événements tragiques, s’y opposer est plus que jamais nécessaire pour reconstruire une véritable unité du peuple de France et pourquoi pas de la Gauche. Nous y serons attentifs.

       Veuillez agréer, Madame la Députée, l’expression de nos sincères sentiments de Gauche et Républicains.

 La section d’Issoudun PCF- Front de Gauche

 

 

23 décembre 2014

Déclaration du Front de gauche sur les Élections Départementales

Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important.

Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le Président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l'exécutif.

La crise politique s'aggrave de jour en jour, la base sociale du Président et de son premier ministre ne cesse de se réduire. Ce pouvoir est aujourd'hui minoritaire dans le cœur de celles et ceux qui restent attachés aux valeurs de la gauche. Minoritaire dans le peuple, sans majorité absolue à l'Assemblée Nationale, battu au Sénat, l'exécutif n'a pas la légitimité pour appliquer une politique, contraire à ses engagements électoraux, qui divise et décourage le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse.

Cette crise politique est désormais une crise de régime, celle de cette monarchie présidentielle qu'est la 5ème République.

Pour les populations déjà durement éprouvées, les conséquences sont très lourdes. Les départements sont en effet un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d'euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, etc ...

Cette situation est d'autant plus dangereuse qu'elle ouvre la voie au retour d'une droite confortée dans ses choix réactionnaires ; elle permet au Front national en masquant ses véritables objectifs, de se présenter comme une alternative.

Le Front de Gauche s'oppose à la fois à la politique d'austérité menée par le gouvernement et à l'offensive de la droite et de l'extrême droite. En dépit de multiples protestations, l'existence même des départements est menacée.

Manuel Valls passe en force.

Pourtant le nouveau découpage des cantons est l'objet de nombreux recours auprès de la justice, le sort réservé aux départements en liaison avec la mise en place des métropoles n'est pas connu et les compétences des conseillers départementaux n'ont pas encore été clarifiées.

La réforme territoriale mise en place cherche uniquement à répondre aux impératifs sans fin de compétitivité des grandes entreprises, par la mise en concurrence des territoires, l'éloignement des citoyennes et des citoyens de leurs élu-e-s, la mise en cause des services publics pour préparer leur externalisation et le transfert de tout ce qui est rentable pour satisfaire aux exigences financières des groupes privés. Elle rompt avec les principes républicains
d'égalité et de solidarité territoriale. Le soi-disant « choc de simplification » est une recentralisation qui se fait au détriment du bien commun que constitue la démocratie locale. Il s'agit en réalité dun processus « dé-constituant » qui mine toujours plus la souveraineté populaire.

Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité qui cherchent à soumettre toute l'Union européenne aux exigences des marchés. Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement public et jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations.

Déjà des coupes budgétaires touchent de nombreux secteurs. Le financement des associations, les politiques culturelles et sportives sont remises en cause.

En supprimant « l'entrave à la concurrence » que constitue la clause de compétence générale des collectivités, le gouvernement est cohérent : il s'inscrit dans le cadre de la négociation du Grand Marché Transatlantique (TAFTA).

Il faut ouvrir une autre voie.

Le Front de Gauche veut être un outil au service de cet objectif.

Le Front de Gauche appelle à susciter la plus large implication citoyenne possible, bien au delà des partis politiques, de celles et ceux qui opposent la nécessité de politiques alternatives aux choix de ce gouvernement, quil s'agisse de syndicalistes, de personnalités de la vie associative ou de simples citoyen-ne-s engagé-e-s.

Mobilisons-nous pour sauvegarder et promouvoir les politiques publiques de solidarité que nos élu-e-s se sont efforcé-e-s de mettre en œuvre dans de très nombreux territoires, pour faire échec aux politiques d'austérité et à la réforme territoriale.

Mobilisons-nous pour développer une démocratie de proximité, ajustée aux besoins et à l'expérience des citoyens.

Nous les appelons à ne pas traduire leur déception par l'abstention, à contribuer par leur vote à faire émerger une alternative de transformation sociale et écologique dans tout le pays, à faire élire de nombreuses élues et élus qui défendront ces orientations dans les collectivités locales en empêchant la droite et l'extrême-droite de gagner la très grande majorité des départements.

Au plan national nous entendons prendre appui sur ces élections pour mettre en mouvement une force capable de construire l'alternative nécessaire à gauche, en nous appuyant sur les luttes et les résistances qui s'opposent à la politique suivie et que nous entendons contribuer à développer.
Rien nest possible sans la mise en mouvement du peuple, sans la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent à un renouveau de la politique.

C'est sur ces bases que le Front de Gauche entend impulser des candidatures citoyennes dans tout le pays.
Nous n'entendons pas le faire seuls.


C'est pourquoi nous, l'ensemble des composantes du Front de Gauche, nous nous adressons à tous nos partenaires potentiels de la gauche et de l'écologie qui refusent la politique du gouvernement.

Nous voulons construire ces candidatures avec celles et ceux dont l'engagement associatif ou syndical témoigne de la volonté d'imposer une autre politique.

Ensemble nous pouvons résister à l'austérité, promouvoir la démocratie locale et l'intervention citoyenne, contre la réforme territoriale. Nous voulons gagner des élus prêts à agir sur ces bases pour construire de nouvelles majorités anti-austérité dans les Conseils Départementaux. Le Front de Gauche invite toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche à construire des candidatures de large rassemblement en s'appuyant sur des assemblées citoyennes, au niveau des cantons, pour discuter et décider dans la concertation du contenu des propositions et des candidatures.

Cette démarche contribuera à impulser une dynamique populaire indispensable pour gagner.

Le Front de Gauche propose que l'ensemble de ces candidatures soit identifié nationalement par une appellation et des propositions inscrites dans un document qui fasse référence. Dans chaque département ces candidatures se présenteront comme une alternative à celles des forces qui soutiennent la politique gouvernementale.

Le Front de Gauche entend contribuer à cette construction commune en proposant des actions et des mesures permettant de répondre aux urgences sociales et écologiques actuelles.

Agir contre les politiques d'austérité dans les départements, contre la réduction des dotations aux collectivités locales imposées par le gouvernement, contre les diktats de l'Europe.

Dans l'esprit de la VIème République à laquelle nous aspirons, combattre la réforme territoriale et donner plus de pouvoirs aux citoyens par une démocratie participative de proximité. Construire une véritable coopération de projets entre les territoires, basée sur la solidarité et non sur la concurrence. Nos élu-e-s respecteront des principes susceptibles de rétablir la confiance en la politique par de bonnes pratiques de gestion, la transparence des décisions, la participation citoyenne, les compte rendus de mandat, l'exigence de probité, la lutte contre le trafic d'influence, et tendre vers le non cumul des mandats.

Soutenir les mobilisations contre l'austérité, ainsi que celles qui promeuvent un nouveau type de progrès humain durable, non productiviste, respectueux de la planète, tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, l'égalité hommes-femmes.

Affirmer notre solidarité avec les mouvements sociaux contre la répression patronale ou gouvernementale et la criminalisation de ces mouvements.

Définir les grands axes d'une politique alternative à l'échelle des territoires :

Réforme globale de la fiscalité locale permettant plus de justice et mettant à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.

Construction entre les départements, les communes et l'État, de politiques publiques de solidarité et notamment d'un véritable service public d'aide à la personne dans lequel l’État assurerait la responsabilité du financement des allocations sociales en se basant sur la solidarité nationale.

Mesures d'urgences pour les collectivités qui sont asphyxiées financièrement, en leur permettant l'accès à des crédits à taux bas, comparables à ceux que la BCE distribue aux banques (0,05%) et en refusant le paiement des emprunts toxiques.

Engager une transition écologique dans chaque département en matière de transports publics, de soutien à l'agriculture paysanne, de protection de la biodiversité, de gestion naturelle des massifs forestiers, de désobéissance aux règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)...
Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l'intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté.


Pour le Front de Gauche ~ Le 17 décembre 2014

05 décembre 2014

Courrier aux 2 Députés P.S. de l'Indre

Parti Communiste Français ~ Fédération de l’Indre
Châteauroux, lundi 1er décembre 2014

à Isabelle BRUNEAU
Députée de l’Indre
4 Place du Marché aux Légumes,
36100 Issoudun

 et

à Monsieur Jean Paul CHANTEGUET
Député de l’Indre
6 bis Rue St Luc
36000 CHATEAUROUX


Madame la Députée,
Confortant l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les élections
législatives du 17 juin 2012 vous ont donné une majorité pour changer de cap. A l’époque, peu nombreuses étaient les personnes qui, au sein de l’électorat de gauche, pouvaient soupçonner l’état de déshérence dans lequel nous conduiraient les gouvernements que vous soutenez.

Et pourtant ! À mi-parcours de mandature et contrairement aux promesses faites, le chômage atteint un niveau record, la précarité explose. L’austérité pratiquée hier sous l’ère Sarkozy a été remise en selle pénalisant les travailleurs et bloquant la croissance.

Malgré cela vous donnez quitus à une politique qui sous prétexte de relance économique fait la part belle au grand patronat. Ainsi comme en écho aux propos de Manuel Valls déclarant qu’il « aime l’entreprise », les prébendes distribuées aux entreprises - avec une préférence marquée pour les plus importantes ne peuvent que réjouir le Medef. Qui en redemande. Son président, Pierre Gattaz n’estime-t-il pas que le pacte de responsabilité Valls-Hollande, représente à peine « la moitié de ce qu’il faudrait pour être compétitif.»

30 milliards d’exonérations de cotisations sociales, 10 milliards de crédit impôt compétitivité-emploi (CICE) ou les 6 autres au titre du crédit impôt seraient donc des « broutilles » pour M.Gattaz et ses amis.

Pourtant, 200 milliards d’euros de prestations versés, voilà ce que coûte, bon an mal an, à la Nation l’empressement de votre gouvernement à servir le patronat. Et pendant ce temps, le ministre de l’économie Emmanuel Macron, celui des finances, Michel Sapin, parlent de gel des salaires, après celui des pensions, de remise en cause des 35 heures sans oublier la baisse des prérogatives des tribunaux prud’homaux.

Sans oublier les coupes sombres opérées dans le financement de la Sécurité sociale, la
réduction des crédits aux collectivités locales prévues au budget 2015 que vous avez votée !

A ce train, il y a fort à craindre que le MEDEF obtienne la suppression de la justification du motif de licenciement, la révision du smic, la suppression de 2 jours fériés sur 11, le détricotage du code du travail… tout cela au nom de la fameuse « baisse du coût du travail ».

Faut-il vous rappeler que vous êtes député d’un département où le taux de pauvreté atteint 14,10%, où la moyenne des salaires est inférieure de 9% à celle de la région et de 18% à celle de la France et qui, inversement, arrive au 5ème rang pour le versement de l’impôt sur les grandes fortunes.

On aimerait vous voir autrement que fustigeant à propos de Fenwal les « effets négatifs du capitalisme financier » ou dénonçant « la logique actionnariale et financière » d’un groupe comme Fresenius, maitre d’œuvre du démantèlement de l’une de nos plus florissantes entreprises. Pourquoi ne pas tout simplement demander la réactivation du projet de loi qu’en son temps vos collègues sénateurs socialistes avaient voté avec les communistes pour demander l’interdiction des licenciements boursiers ? Cela permettrait de mettre fin aux pratiques de ces groupes qui font de la casse de l’emploi une variable d’ajustement économique. Cela vaut pour Fenwal mais aussi pour F2R, SAFIG, Parqueterie berrichonne, Groupe céramique de France (ex Area Franceram), Sitram, Andritz, Sogefi, etc.

Une majorité de gauche devrait aussi voter une loi donnant aux salariés des droits d’intervention directe dans la gestion et la stratégie des entreprises, la production, l’organisation les conditions de travail, et la politique salariale. Elle devrait impulser la création de pôles publics dans les filières stratégiques (énergie, aérospatial, pharmacie…) au sein desquels l’activité de Fenwal aurait toute sa place.

Cette semaine, MEDEF, CGPME, UPA tentent, via diverses manifestations, de faire pression sur l’opinion publique afin d’obtenir toujours plus de cadeaux du gouvernement. Nous, communistes de l’Indre, dénonçons ces prétentions patronales et exigeons de véritables mesures de transformation sociale.

Et comme il n’est jamais trop tard pour bien faire nous nous permettons de vous interpeller pour que vous interveniez auprès du gouvernement, de votre majorité afin de mettre fin aux pratiques austéritaires en cours et, enfin, promouvoir une politique plus conforme aux attentes du peuple de gauche qui vous a élue.

Veuillez agréer, madame, l’expression de nos sentiments distingués.