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03 février 2015

Pierre LAURENT à Télé Matin

Président du Parti de la gauche européenne, sénateur de Paris, secrétaire national du Parti communiste français, conseiller régional d'Île-de-France

Voir l'émission : pierre-laurent_299345

Loi Macron, désengagement massif de l’Etat : Non à la mort du train et du service public

La loi « Macron » prévoit, parmi les nombreux sujets traités, la libéralisation totale du transport par autocar contre le rail. Nous sommes déterminés à ne pas laisser faire. Nous demandons l’arrêt immédiat de nouvelles remises en cause de dessertes, d’arrêts dans les gares pour le prochain service 2016. Déclaration du groupe CRC du Sénat, GDR de l’Assemblé Nationale, des vices-présidents communistes des Régions, des administrateurs communistes du STIF
En débat à l’Assemblée Nationale la loi « Macron » prévoit, parmi les nombreux sujets traités, la libéralisation totale du transport par autocar. Ce qui permettraient aux grands groupes de transport, dont la SNCF, avec sa filiale ID Bus, d’ouvrir librement des lignes de transports collectifs réguliers non urbains par autocar, en concurrence avec des services existants, qu’il s’agisse des TER, des TET ou des TGV. 
Un projet qui ne doit rien au hasard. Il accompagne celui de réduire le service public de transport ferroviaire de voyageurs en supprimant des lignes, des dessertes, au mépris de l’aménagement du territoire, aggravant ainsi la situation des petites villes, des villes moyennes, de départements déjà fortement pénalisés par la fuite en avant dans la mise en concurrence des territoires. Ainsi les dessertes assurées par les Trains d’Equilibre du Territoire (trains Intercités, TEOZ et trains de nuit) sur 35 lignes pourraient être réduites à 12 et celles restantes pourraient ne plus desservir les gares des petites et moyennes villes. Les TGV desservant actuellement 240 gares sur l’ensemble du pays pourraient, au regard de ceux pour qui la rentabilité est devenu la seule référence, ne  plus en desservir que 40. 
Par ailleurs, le budget 2015 du nouveau groupe public SNCF, avec ses conséquences négatives sur l’emploi et les services aux usagers, s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’ouvrir totalement le ferroviaire à la concurrence et cela malgré les engagements du précédent ministre des transports.
Cette fuite en avant illustre le renoncement gouvernemental à donner au système ferroviaire les moyens financiers de son fonctionnement et de son développement pour le transport des personnes et des marchandises. Une fuite en avant en totale contradiction avec l’urgente nécessité de réduire les émissions de gaz à effets de serre, de réduire la pollution avec les effets nocifs sur la santé, d’engager concrètement la transition énergétique. Drôle de façon pour notre pays de préparer l’accueil de la Conférence sur le Climat en décembre 2015 ! 

 

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Fenwal : le comité d'entreprise répond aux critiques

Le comité d’entreprise travaille dans l’ombre du collectif des salariés, très présent sur la scène médiatique. Ses élus ont tenu à expliquer leur rôle.

 

Le comité d'entreprise (CE) de Fenwal met les choses au point. « A la lecture de la presse, on a le sentiment que le collectif agit, pas le CE ; que le collectif a des informations mais que le CE ne sait rien, s'émeut Frédéric Bildé, secrétaire du CE. On ne peut pas laisser dire ça. » En interne, des dents grincent. Pour répondre aux critiques, le CE a donc publié un communiqué de presse, où il se dit totalement solidaire du collectif et explique sa discrétion médiatique par « choix » afin de « répartir les rôles entre membres élus du CE et les autres salariés ». « Tout n'a pas vocation à être dans la presse, précise Frédéric Bildé. Certaines informations qui sortent peuvent nuire aux intérêts de l'entreprise. »

Dans son communiqué, le CE détaille avec précision le rôle de ses onze membres élus. « Le CE contribue à la défense des salariés suivant trois axes principaux », écrit-il. Il s'agit du « support à la recherche d'activités à maintenir ou à installer sur le site pour y maintenir durablement l'emploi » ; de l'établissement, « avec ses experts, de différents scénarios et stratégies pour pérenniser le site » ; enfin, des modalités « d'accompagnement des salariés ». Pour Frédéric Bildé, le CE marche sur des œufs : « On travaille dans un cadre strict et légal ». La direction (qui doit de nouveau se réunir aujourd'hui) ne se priverait d'ailleurs pas de s'émouvoir des fuites dans la presse lors des réunions organisées dans le cadre de la procédure.

Réunion de la direction aujourd'hui

« Notre rôle est de défendre les intérêts des salariés », rappelle le secrétaire du CE. Et Frédéric Bildé énonce des avancées glanées grâce au travail des élus du personnel. « Nous avons par exemple obtenu un cadre légal pour les départs anticipés, note-t-il. Ceux qui partent seront traités de la même manière que, si on en arrive là, ceux qui seront licenciés, notamment en terme d'indemnités. » Des indemnités de départ dont le montant n'a pas encore été négocié. « Certains nous le reprochent mais toutes nos discussions sont pour l'instant axées sur l'emploi et la recherche de solutions alternatives. Notre priorité, c'est l'emploi ! En négociations, c'est toujours à la fin qu'on lâche. On avance petit à petit. » Le terme de la procédure fixé par le plan de sauvegarde de l'emploi est pour le moment fixé au 17 mars, mais il pourrait être repoussé au 31 mars.
Pour conclure son communiqué, le CE écrit : « Le comité d'entreprise aura l'opportunité de communiquer en temps utiles, de manière factuelle, mais uniquement si cela sert l'intérêt des salariés et, en l'état, ne saurait commenter des informations dont la source n'est pas avérée ». C'est dit.

Bertrand Slézak