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03 octobre 2016

La Lettre de Patrick LE HYARIC - 2 Octobre 2016

Bonjour à toutes et à tous,

Contrairement aux apparences médiatiques les luttes sociales ne faiblissent pas. Retraités, hospitaliers, salariés d'Alstom et Caterpillar, agriculteurs, mouvements contre la répression syndicale ou contre les traités capitalistes de libre-échange et d’autres encore, les mouvements sociaux et syndicaux restent importants. Evidemment ceci est caché pour faire déplacer des débats nauséabonds impulsés par les candidats de droite (Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé) sur l’identité. C’est pour une part le thème de mon éditorial de la semaine dans l’Humanité Dimanche : "La démocratie contre le piège identitaire" que je mets à votre disposition dans cette lettre. Mais le clou de la semaine aura quand même été cet entretien de M. Buisson, ultranationaliste d’extrême droite, ancien de Minute et de Valeurs actuelles, ancien conseiller idéologique de M. Sarkozy devenu son meilleur traitre au journal de 20h sur France 2. Comment peut-on accepter dans une telle indifférence qu’un tel personnage puisse faire le journal de M. Pujadas avec tant de connivence et tant de silence ? Il y a tellement d’écrivains, de penseurs, de syndicalistes, de créateurs, de responsables d’entreprise ou d’élus sérieux et travailleurs, qui sont privés du droit de pouvoir exposer leurs idées, leurs activités ou leurs œuvres. A mon souvenir cela fait des années et des années qu’un secrétaire du parti communiste ou un responsable de groupe parlementaire animé par un communiste n’a pas été invité au journal de 20h. Peut-on accepter que dans la France des lumières le débat politique organisé par les médias–business soit entre droite et droite ou droite extrémisée et extrême droite si banalisée désormais.

Cette situation de guerre idéologique ne fait que renforcer la nécessité de lire et de faire lire L’Humanité et L’Humanité Dimanche, de faire connaitre leurs contenus et leur utilité pour soi-même. J’appelle à organiser partout dans le pays des rencontres avec des citoyens, des militants syndicaux, des électeurs et électrices du Front de gauche, socialistes, écologistes pour discuter de l’enjeu d’élargir la lecture de L’Humanité, comme partie constituante de la modification des rapports de force politique et sociale. Je suis avec les équipes de L’Humanité, de la société des lectrices et lecteurs à la disposition de ce travail à mener ces prochaines semaines. J’aurai l’occasion d’y revenir.

Cette semaine à la commission spéciale contre les paradis fiscaux ou "Panama Papers" nous avons procédé à la première séance d’auditions au Parlement européen. Je mets le compte-rendu de cette journée à votre disposition ci-dessous.

Je conseille à toutes et tous de se précipiter la semaine prochaine sur le numéro spécial de L’Humanité Dimanche qui va dénicher les grands voyous de l’évasion fiscale.

Notre groupe au parlement européen a entendu mercredi dernier les salariés de Caterpillar que nous défendons depuis des semaines. Nous sommes à l’initiative d’un débat et d’une résolution du Parlement européen qui doit être votée la semaine prochaine. Lors de cette session nous devrions aussi voter l’accord de la conférence climat.

J’ai également déposé deux questions écrites à la Commission concernant la mise en application de l'étiquetage des produits issus des colonies israéliennes et sur les démolitions d'habitations en Cisjordanie.

Nous poursuivons le travail de collecte des paiements des bons de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête de l’Humanité. Il en reste près de 33000 à régler. Nous en avons absolument besoin au moment où nous payons les frais de montage et maintenant de démontage et de mise au propre du terrain. De la même manière nous appelons à poursuivre la campagne de dons et de souscription, moyen de tenir notre trésorerie ce mois d’octobre puis pour le mois de novembre.

A noter que mardi prochain Pierre Laurent accorde un grand entretien à L’Humanité. Faisons le savoir et réservons quelques exemplaires chez le marchand de journaux le plus proche pour l’offrir ou le vendre autour de soi.

Je vous souhaite une bonne semaine.

Patrick Le Hyaric

 

Pour me contacter : 

L'Humanité-Secrétariat du directeur, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93200 Saint-Denis
>
contact.patricklehyaric@gmail.com / 01 49 22 72 01

26 septembre 2016

La Lettre de Patrick LE HYARIC - 25 Septembre 2016

Bonjour à toutes et à tous,

Nous avons rendu cette semaine un vibrant et chaleureux hommage à Georges Séguy au siège de la CGT à Montreuil. Philippe Martinez et Pierre Laurent y ont pris la parole de manière magistrale, chacun retraçant la vie d’un secrétaire général de la CGT proche des salariés, celui qui a été le négociateur des avancées sociales de mai 1968 et les combats d’un membre du bureau politique du parti communiste audacieux, indépendant d’esprit et modernisateur. Tout deux ont montré le courage de cet homme entré tout jeune dans la résistance au nazisme et déporté pour ses activités militantes. Sa famille, ses enfants, petits enfants, comme sa sœur nous ont fait découvrir des facettes de Georges Séguy inconnues de nous mais le rendant encore plus humain, plus simple et plus proche. Le patio du siège de la CGT portera son nom. Souhaitons que de nombreuses bourses du travail, de rues, de places portent son nom. (Vous pouvez retrouver ici l'article de l’Humanité consacré à cette cérémonie ainsi que l'hommage de P.Martinez et P.Laurent )

De notre côté nous avons rendu compte des résultats de la fête de l’Humanité au cours d’une réception jeudi au siège du journal. Nous y avons montré les réussites de cette fête dans un contexte difficile qui nous a considérablement handicapé et a causé un recul de la participation alors que des surplus de coûts engendrés par la sécurité s’élèvent à plus de 400000 euros. Nous appelons les militants et les organisations qui n’ont pas encore réglé à l’Humanité tous les bons d’entrée vendus à les retourner à la trésorerie du journal. Je ne parle pas ici d’une question marginale car au moins 35000 bons d’entrée n’ont toujours pas été restitués au journal qui doit payer maintenant les prestataires de la fête.

La semaine a été dominée dans les médias par le débat à droite dans le cadre de leurs primaires. Il y a plusieurs candidats mais c’est le même programme de régression économique et sociale. La différence que tente d’impulser M. Sarkozy porte sur des enjeux de politique fondamentale ayant trait avec la constitution de la République Française tentant de briser une à une les valeurs fondamentales qui font que la France est la France. On aurait grand tort de sous estimer ou de ne pas prêter attention à ce qui se dit. On ne peut pas non plus le traiter par des ricanements. Il faut élaborer la contre offensive idéologique qui ne se limite pas à notre pays. La contre révolution politique et idéologique est mondial. Elle secoue les Etats-Unis en ce moment, l’Amérique Latine, le continent Américain, elle prend d’autres formes dans le monde Arabe sous une impulsion venue des Etats-Unis. Elle met en difficulté les mouvements et les forces progressistes. Elle risque d’enfermer les peuples dans une cage dès lors qu’on tente de les convaincre qu’il n'y aurait plus d’alternative et que la division serait organisée entre les citoyens. (Je travaille sur ces enjeux pour y revenir.)

En tout état de cause ces débats nauséabonds font oublier le sort d'Alstom à Belfort, le racket des compagnies d’autoroutes, les licenciements chez Vivarte ou chez SFR dont personne ne parle. C’est le sens de mon éditorial de l’Humanité Dimanche cette semaine «  Reprendre le pouvoir sur l’argent ! » que je mets à votre disposition dans cette lettre.

Je suis intervenu avec d’autres députés européens contre la fusion de Bayer et de Monsanto. (Retrouvez dans cette lettre le texte de notre courrier à la commissaire européenne Mme Vestager.)

Je suis aussi intervenu contre le scandale que représente la détention par une ancienne commissaire européenne d’un fond financier aux Bahamas. (Retrouvez dans cette lettre ma déclaration et la question écrite que nous avons déposée avec des parlementaires de notre groupe)

On voit à quel point le combat est rude sur tous les fronts. Raison de plus de ne pas diviser le mouvement transformateur par delà les options, les rythmes que choisissent les uns ou les autres. L’adversaire est uni, il agit et il frappe. Nous devons tout faire pour chercher les chemins de l’unité dans le dialogue, la confrontation argumentée parfois. Pas la posture ! Pas les caricatures et les propos blessants ! Et il faut éviter de confondre les petits plaisirs dans de petits cercles militants, l’entre soi et la masse qui recherchent les voies et les moyens d’un changement véritable. Ils n’ont que faire de nos vaines polémiques. Ce n’est pas la posture qui les convaincra. Les divisions encore moins. Je crois au débat, à l’enrichissement mutuel pas aux sommations, pas aux insultes dans le camp de notre gauche de transformation. L’heure est à la recherche et la production de "commun" avec un seul objectif : le service du peuple et de l’avenir de notre planète.

Restant à votre disposition, j’adresse à chacune et chacun mes vœux d’une bonne semaine.

Patrick Le Hyaric

Pour me contacter : 

L'Humanité-Secrétariat du directeur, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93200 Saint-Denis
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contact.patricklehyaric@gmail.com / 01 49 22 72 01

23 septembre 2016

Appel : zéro fermeture de bureau de poste

Nous sommes usagers, syndicalistes, élus locaux, réunis à la fête de l’humanité, ce jour du 10 septembre 2016, nous lançons un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la Poste.

L’objectif principal du contrat de présence postale territoriale pour les 3 ans à venir, en cours de discussion entre la poste, le gouvernement et l’Association des Maires de France, au nom de « l’adaptation du réseau aux contraintes économiques », est la fermeture de très nombreux bureaux de poste, en continuant les fermetures dans le monde rural et en les accélérant dans les villes. Il s’agit de passer d’un réseau où les bureaux de poste étaient largement majoritaires  encore en 2014 (54 % aujourd’hui) à un réseau largement dominés par les « partenariats » où les bureaux de poste  seront en forte régression. Évidement La poste annonce que le nombre de  points de contact (17 000) restera inchangé puisque les bureaux de poste seront transformés en agences postales communales ou en relais commerçants. Pour imposer cette régression, La Poste veut lever l’obstacle de l’opposition des élus, de l’action des usagers et des syndicalistes dans les territoires. Il est donc créé 3 sortes de points de contacts différents : ceux qui relèvent du fonds de péréquation gérés par les CDPPT où il y a encore besoin de l’accord du maire et du conseil municipal, ceux qui ne relèvent pas du fonds de péréquation dans les communes où il y a un seul bureau postal, il y aura toujours un diagnostic partagé et un accord préalable du maire mais pas de la CDPPT  ni du conseil municipal, et tous les autres où il n’y aura plus de diagnostic partagé ni d’accord préalable du maire et du conseil municipal pour fermer le bureau de poste.

Or, aucun bureau de poste ne doit évoluer sans l’accord préalable du conseil municipal et des CDPPT.

Cette politique s’accompagnera de la création de maisons de services au public, et des facteurs guichetiers. L’objectif rejoint celui des missions nouvelles confiées aux facteurs pour compenser la régression des services publics sociaux et de santé, missions financées par les habitants concernés.

La poste deviendrait la béquille de cette régression généralisée du service public.

Il est possible de mener un combat offensif pour faire des véritables maisons de services publics , en posant des conditions de créations d’emplois en nombre suffisant, de formation des salariés concernés, de gestion démocratique et participative.

La poste doit orienter sa politique vers ce qui est sa mission : le service public, et non pas empocher le CICE (300 millions par an) pour supprimer des emplois et privilégier la rentabilité financière.

Nous appelons nos concitoyens à :

  1. Refuser l’orientation adoptée pour ce nouveau contrat de présence postale pour 2017-2019.
  2. Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste, « Objectif : zéro fermeture de bureau de poste ! »
  3. Demander que les CDPPT soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel et qu’elles soient consultées sur l’ensemble des évolutions en cours au sein du réseau postal local ou sur les réorganisations de services qui impactent les conditions de travail et le service rendu aux usagers.
  4. Demander la hausse des ressources du fonds de péréquation qui permettent de financer les rénovations et accompagnements du public dans les bureaux de postes et que ce périmètre soit élargi au-delà des quartiers en politique de la ville.
  5. Agir pour mettre en place de vraies maisons de services publics, ce qui implique des objectifs en termes de créations d’emplois, de formation, de gestion démocratique …
  6. Créer partout des collectifs locaux et départementaux avec le triptyque gagnant usagers-syndicalistes- élus et partis politiques. Une coordination nationale impulsera ce mouvement en lien avec la « convergence des services publics »

 

Les premiers signataires :

Paulette AGNEL, conseillère municipale de Velleron

François AUGUSTE, collectif départemental 38

Marie-Christine BASTIEN, collectif départemental 54

Sylvie BAYLE, secrétaire générale CGT postaux de Paris

Gérard BEAUSSAINT, postier retraité PCF 13

Claude BELLEC, Délégué au logement social de Brest

Nicolas BONNET OULADJ, président du groupe PCF-FDG au Conseil de Paris

Ian BROSSAT, Adjoint à la Maire de Paris

Jean Claude CHAILLEY, Secrétaire général de résistance sociale

Jean-Paul DESSAUX, fédération Sud PTT

Hélène DIAZ, postière retraitée PCF 13

Ismaël DUPONT, élu à Morlaix et communauté

Denis ESTEVE, ancien secrétaire de la CGT poste des Bouches-du-Rhône

Francis FOURNIER, responsable des postiers communistes des Bouches-du-Rhône

Nicolas GALEPIDES, syndicaliste, fédération Sud PTT

Jean-Philippe GILLET, militant CGT, secrétaire de la section PCF poste paris

Eric GUELLEC, Vice-Président de Brest Métropole

Jacqueline HERE, Présidente du groupe des élu-e-s communistes, Maire Adjoint de Brest

François JACQUART, conseiller régional auvergne Rhône alpes

Michel JALLAMION, Conseiller régional Ile-de-France, président convergence des services publics

Michel LANNEZ, postier syndicaliste CGT

Gilles LE PROUST Maire d’Allones, membre du bureau de l’AMF

Didier LE RESTE, Conseil de Paris du 10e

Daniel LINOSSIER, comité vigilance : mettre la poste sous protection citoyenne

Joël MARSEILLE, adjoint au maire de TENCIN 38

Isabelle MATHURIN, membre du conseil national du PCF

Eliette MAUTREFF, postière retraité 13

Isabelle MAZELIN, Adjointe à la culture du Releck Kerhuon

Jean Claude MERY, cadre retraité de la Poste, ancien responsable départemental UFCCGT 13

Marc MINNI, Syndicaliste Portuaire Saint-Malo

Martial PASSY, Maire de Givors vice-président métropole de Lyon

Georges PISSON, postier retraité 13

Claude PONDEMER, militant PCF

Jacquy RIVOALAN, militant PCF Rennes

Alain VINATIER, postier retraité 13 PCF

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