26 septembre 2016
La Lettre de Patrick LE HYARIC - 25 Septembre 2016
Bonjour à toutes et à tous,
Nous avons rendu cette semaine un vibrant et chaleureux hommage à Georges Séguy au siège de la CGT à Montreuil. Philippe Martinez et Pierre Laurent y ont pris la parole de manière magistrale, chacun retraçant la vie d’un secrétaire général de la CGT proche des salariés, celui qui a été le négociateur des avancées sociales de mai 1968 et les combats d’un membre du bureau politique du parti communiste audacieux, indépendant d’esprit et modernisateur. Tout deux ont montré le courage de cet homme entré tout jeune dans la résistance au nazisme et déporté pour ses activités militantes. Sa famille, ses enfants, petits enfants, comme sa sœur nous ont fait découvrir des facettes de Georges Séguy inconnues de nous mais le rendant encore plus humain, plus simple et plus proche. Le patio du siège de la CGT portera son nom. Souhaitons que de nombreuses bourses du travail, de rues, de places portent son nom. (Vous pouvez retrouver ici l'article de l’Humanité consacré à cette cérémonie ainsi que l'hommage de P.Martinez et P.Laurent )
De notre côté nous avons rendu compte des résultats de la fête de l’Humanité au cours d’une réception jeudi au siège du journal. Nous y avons montré les réussites de cette fête dans un contexte difficile qui nous a considérablement handicapé et a causé un recul de la participation alors que des surplus de coûts engendrés par la sécurité s’élèvent à plus de 400000 euros. Nous appelons les militants et les organisations qui n’ont pas encore réglé à l’Humanité tous les bons d’entrée vendus à les retourner à la trésorerie du journal. Je ne parle pas ici d’une question marginale car au moins 35000 bons d’entrée n’ont toujours pas été restitués au journal qui doit payer maintenant les prestataires de la fête.
La semaine a été dominée dans les médias par le débat à droite dans le cadre de leurs primaires. Il y a plusieurs candidats mais c’est le même programme de régression économique et sociale. La différence que tente d’impulser M. Sarkozy porte sur des enjeux de politique fondamentale ayant trait avec la constitution de la République Française tentant de briser une à une les valeurs fondamentales qui font que la France est la France. On aurait grand tort de sous estimer ou de ne pas prêter attention à ce qui se dit. On ne peut pas non plus le traiter par des ricanements. Il faut élaborer la contre offensive idéologique qui ne se limite pas à notre pays. La contre révolution politique et idéologique est mondial. Elle secoue les Etats-Unis en ce moment, l’Amérique Latine, le continent Américain, elle prend d’autres formes dans le monde Arabe sous une impulsion venue des Etats-Unis. Elle met en difficulté les mouvements et les forces progressistes. Elle risque d’enfermer les peuples dans une cage dès lors qu’on tente de les convaincre qu’il n'y aurait plus d’alternative et que la division serait organisée entre les citoyens. (Je travaille sur ces enjeux pour y revenir.)
En tout état de cause ces débats nauséabonds font oublier le sort d'Alstom à Belfort, le racket des compagnies d’autoroutes, les licenciements chez Vivarte ou chez SFR dont personne ne parle. C’est le sens de mon éditorial de l’Humanité Dimanche cette semaine « Reprendre le pouvoir sur l’argent ! » que je mets à votre disposition dans cette lettre.
Je suis intervenu avec d’autres députés européens contre la fusion de Bayer et de Monsanto. (Retrouvez dans cette lettre le texte de notre courrier à la commissaire européenne Mme Vestager.)
Je suis aussi intervenu contre le scandale que représente la détention par une ancienne commissaire européenne d’un fond financier aux Bahamas. (Retrouvez dans cette lettre ma déclaration et la question écrite que nous avons déposée avec des parlementaires de notre groupe)
On voit à quel point le combat est rude sur tous les fronts. Raison de plus de ne pas diviser le mouvement transformateur par delà les options, les rythmes que choisissent les uns ou les autres. L’adversaire est uni, il agit et il frappe. Nous devons tout faire pour chercher les chemins de l’unité dans le dialogue, la confrontation argumentée parfois. Pas la posture ! Pas les caricatures et les propos blessants ! Et il faut éviter de confondre les petits plaisirs dans de petits cercles militants, l’entre soi et la masse qui recherchent les voies et les moyens d’un changement véritable. Ils n’ont que faire de nos vaines polémiques. Ce n’est pas la posture qui les convaincra. Les divisions encore moins. Je crois au débat, à l’enrichissement mutuel pas aux sommations, pas aux insultes dans le camp de notre gauche de transformation. L’heure est à la recherche et la production de "commun" avec un seul objectif : le service du peuple et de l’avenir de notre planète.
Restant à votre disposition, j’adresse à chacune et chacun mes vœux d’une bonne semaine.
Patrick Le Hyaric
Pour me contacter :
L'Humanité-Secrétariat du directeur, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93200 Saint-Denis
> contact.patricklehyaric@gmail.com / 01 49 22 72 01
23 septembre 2016
Appel : zéro fermeture de bureau de poste
Nous sommes usagers, syndicalistes, élus locaux, réunis à la fête de l’humanité, ce jour du 10 septembre 2016, nous lançons un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la Poste.
L’objectif principal du contrat de présence postale territoriale pour les 3 ans à venir, en cours de discussion entre la poste, le gouvernement et l’Association des Maires de France, au nom de « l’adaptation du réseau aux contraintes économiques », est la fermeture de très nombreux bureaux de poste, en continuant les fermetures dans le monde rural et en les accélérant dans les villes. Il s’agit de passer d’un réseau où les bureaux de poste étaient largement majoritaires encore en 2014 (54 % aujourd’hui) à un réseau largement dominés par les « partenariats » où les bureaux de poste seront en forte régression. Évidement La poste annonce que le nombre de points de contact (17 000) restera inchangé puisque les bureaux de poste seront transformés en agences postales communales ou en relais commerçants. Pour imposer cette régression, La Poste veut lever l’obstacle de l’opposition des élus, de l’action des usagers et des syndicalistes dans les territoires. Il est donc créé 3 sortes de points de contacts différents : ceux qui relèvent du fonds de péréquation gérés par les CDPPT où il y a encore besoin de l’accord du maire et du conseil municipal, ceux qui ne relèvent pas du fonds de péréquation dans les communes où il y a un seul bureau postal, il y aura toujours un diagnostic partagé et un accord préalable du maire mais pas de la CDPPT ni du conseil municipal, et tous les autres où il n’y aura plus de diagnostic partagé ni d’accord préalable du maire et du conseil municipal pour fermer le bureau de poste.
Or, aucun bureau de poste ne doit évoluer sans l’accord préalable du conseil municipal et des CDPPT.
Cette politique s’accompagnera de la création de maisons de services au public, et des facteurs guichetiers. L’objectif rejoint celui des missions nouvelles confiées aux facteurs pour compenser la régression des services publics sociaux et de santé, missions financées par les habitants concernés.
La poste deviendrait la béquille de cette régression généralisée du service public.
Il est possible de mener un combat offensif pour faire des véritables maisons de services publics , en posant des conditions de créations d’emplois en nombre suffisant, de formation des salariés concernés, de gestion démocratique et participative.
La poste doit orienter sa politique vers ce qui est sa mission : le service public, et non pas empocher le CICE (300 millions par an) pour supprimer des emplois et privilégier la rentabilité financière.
Nous appelons nos concitoyens à :
- Refuser l’orientation adoptée pour ce nouveau contrat de présence postale pour 2017-2019.
- Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste, « Objectif : zéro fermeture de bureau de poste ! »
- Demander que les CDPPT soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel et qu’elles soient consultées sur l’ensemble des évolutions en cours au sein du réseau postal local ou sur les réorganisations de services qui impactent les conditions de travail et le service rendu aux usagers.
- Demander la hausse des ressources du fonds de péréquation qui permettent de financer les rénovations et accompagnements du public dans les bureaux de postes et que ce périmètre soit élargi au-delà des quartiers en politique de la ville.
- Agir pour mettre en place de vraies maisons de services publics, ce qui implique des objectifs en termes de créations d’emplois, de formation, de gestion démocratique …
- Créer partout des collectifs locaux et départementaux avec le triptyque gagnant usagers-syndicalistes- élus et partis politiques. Une coordination nationale impulsera ce mouvement en lien avec la « convergence des services publics »
Les premiers signataires :
Paulette AGNEL, conseillère municipale de Velleron
François AUGUSTE, collectif départemental 38
Marie-Christine BASTIEN, collectif départemental 54
Sylvie BAYLE, secrétaire générale CGT postaux de Paris
Gérard BEAUSSAINT, postier retraité PCF 13
Claude BELLEC, Délégué au logement social de Brest
Nicolas BONNET OULADJ, président du groupe PCF-FDG au Conseil de Paris
Ian BROSSAT, Adjoint à la Maire de Paris
Jean Claude CHAILLEY, Secrétaire général de résistance sociale
Jean-Paul DESSAUX, fédération Sud PTT
Hélène DIAZ, postière retraitée PCF 13
Ismaël DUPONT, élu à Morlaix et communauté
Denis ESTEVE, ancien secrétaire de la CGT poste des Bouches-du-Rhône
Francis FOURNIER, responsable des postiers communistes des Bouches-du-Rhône
Nicolas GALEPIDES, syndicaliste, fédération Sud PTT
Jean-Philippe GILLET, militant CGT, secrétaire de la section PCF poste paris
Eric GUELLEC, Vice-Président de Brest Métropole
Jacqueline HERE, Présidente du groupe des élu-e-s communistes, Maire Adjoint de Brest
François JACQUART, conseiller régional auvergne Rhône alpes
Michel JALLAMION, Conseiller régional Ile-de-France, président convergence des services publics
Michel LANNEZ, postier syndicaliste CGT
Gilles LE PROUST Maire d’Allones, membre du bureau de l’AMF
Didier LE RESTE, Conseil de Paris du 10e
Daniel LINOSSIER, comité vigilance : mettre la poste sous protection citoyenne
Joël MARSEILLE, adjoint au maire de TENCIN 38
Isabelle MATHURIN, membre du conseil national du PCF
Eliette MAUTREFF, postière retraité 13
Isabelle MAZELIN, Adjointe à la culture du Releck Kerhuon
Jean Claude MERY, cadre retraité de la Poste, ancien responsable départemental UFCCGT 13
Marc MINNI, Syndicaliste Portuaire Saint-Malo
Martial PASSY, Maire de Givors vice-président métropole de Lyon
Georges PISSON, postier retraité 13
Claude PONDEMER, militant PCF
Jacquy RIVOALAN, militant PCF Rennes
Alain VINATIER, postier retraité 13 PCF
18 septembre 2016
La Lettre de Patrick LE HYARIC - 17 Septembre 2016
Bonjour à toutes et à tous,
Évidemment l’événement marquant de notre actualité aura été la Fête de l’Humanité.
L’Humanité en rend compte chaque jour depuis lundi dernier. Une fête que nous avons dû organisée (et réorganisée) après cet abominable crime de masse de Nice puis l’assassinat du Père Hamel à Saint-Etienne du Rouvray. Ceci a encore été aggravé par la découverte de cette voiture chargée de bonbonnes de gaz dans les rues de Paris. Nous avions pris d’énormes dispositions pour bien accueillir les participants et assurer la sécurité aux abords, dans les transports et sur la fête en lien avec les services publics de la police, les préfets de Seine-Saint-Denis et le préfet chargé de la sécurité. Je les remercie une nouvelle fois de leur compréhension et de leur coopération. Malgré cela nous avons connu une réduction sensible de la participation à la fête.
Un nombre important de personnes ayant acheté leur bon de soutien ou leur entrée dans le commerce ne sont pas venues à la fête. La découverte de la voiture piégée annoncée le lundi précédent la fête a accentué encore la « peur ».
La fête s’est déroulée dans de bonnes conditions de sécurité, de convivialité, de respect et de fraternité. Dans ce contexte elle est très réussie. Elle a été à la fois un grand concentré de culture, de concerts, de discussions et de débats. Les médias tentent de la réduire aux « politiciens » et parfois « aux merguez ». Ils ont bien tord. La fête c’est tout autre chose. Entrer dans la fête c’est entrer en « fraternité » en communion avec les autres, avec des artistes, des créations, avec la diversité de la France, avec la politique au sens le plus noble. C’est le sens de mon éditorial de l’Humanité dimanche, « La fête pour l’avenir », que je mets à votre disposition dans cette lettre.
Une nouvelle fois je remercie la petite équipe qui s’occupe de la fête tout au long de l’année animée par Fabien Gay et Thibault Weiss. Ils se sont cette année plus que les années précédentes dépensés sans compter et ont eu à faire face à des problématiques nouvelles que nous avons traitées au jour le jour tout l’été. Merci aussi aux équipes de l’Humanité et tous les constructeurs et animateurs de la fête. Évidemment la baisse de fréquentation et l’augmentation des coûts de production et de sécurité de la fête auront des conséquences négatives sur l’économie de la fête et donc du journal. J’aurai l’occasion d’y revenir jeudi prochain à l’occasion de la réception des constructeurs de la fête qui aura lieu à 18h au siège de l’Humanité où vous êtes invités.
> Vous trouverez dans cette lettre toutes mes interventions lors de la Fête de l'Humanité ainsi que quelques photos.
A peine la fête terminée j’ai dû courir à la session plénière du Parlement européen où de gros dossiers m’attendaient comme la mise en place de notre commission d’enquête sur la fraude fiscale dite « Panama Papers » ou encore le débat sur l’industrie en Europe.
La semaine a également été marquée par la situation de réduction d’activité et d’emplois à Alstom, à Caterpillar ou à SFR. Nous y reviendrons dans les jours à venir. De même la fusion des Groupes Bayer et Monsanto constitue un événement considérable pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Les grands médias occupés à la cuisine politicienne n’en parlent que très peu alors qu’il s’agit pour Bayer de contrôler la chaîne alimentaire de la semence jusqu'à l’assiette. J’y reviendrai.
Bonne semaine à chacune et chacun d’entre vous.
Patrick Le Hyaric
Pour me contacter :
L'Humanité-Secrétariat du directeur, 5 rue Pleyel, Immeuble Calliope, 93200 Saint-Denis
> contact.patricklehyaric@gmail.com / 01 49 22 72 01