20 décembre 2014
Elections départementales : la position du Front de gauche
Pour le P.C.F. et le Parti de Gauche, " Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important. Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le Président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l’exécutif."
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19 décembre 2014
Pour la mise en place d’un moratoire afin de renégocier les taux d’intérêts de la dette
CONSEIL RÉGIONAL ~ Session des 18 et 19 décembre 2014
Vœu présenté par le Groupe communiste – Front de gauche pour la mise en place d’un moratoire afin de renégocier les taux d’intérêts de la dette
Avec la décision de l’État de baisser les dotations aux collectivités jusqu’en 2017, la Région va voir sa dotation globale de fonctionnement amputée de près de 18,3 M€ (soit une baisse cumulée de la DGF de 25,7 M€ sur 2014 et 2015).
Cette baisse cumulée va à l’horizon 2017 contraindre la Région a revoir ses politiques publiques, voir peut-être les réduire. Ces politiques sont pourtant indispensables à la vie quotidienne des habitants de notre Région.
Pourtant, dans le même temps la Région devra rembourser pour la seule année 2015, 12,7 millions d’intérêts aux banques.
Eu égard à l’évolution quasi nulle du produit intérieur brut de notre région, les taux d’intérêts de ces emprunts représentent un prélèvement excessif sur les richesses produites par l’économie de notre Région.
Parmi les créanciers de la Région Centre, figurent de grands groupes comme :
- La Société Générale, cotée en bourse et qui a versé 908 millions de dividendes à ses actionnaires en 2013 ; soit une augmentation de 79%. La Société Générale a même dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes au deuxième trimestre 2014, à 1,03 milliard d’euros. Cet établissement compte 139 filiales dans les paradis fiscaux.
- Le groupe Crédit Agricole, qui intègre la totalité du résultat des caisses régionales, a vu son bénéfice grimper de 15% au 1er trimestre 2014, à 1,42 milliard d'euros.
- Le groupe Belfius dont fait partie Dexia qui voit ses fonds propres multipliés par deux, passant de 3,3 milliards d'euros fin 2011 à 6,6 milliards d'euros fin 2013.
Pour pouvoir conserver les politiques publiques régionales, les élus régionaux, réunis en séance plénière jeudi 18 décembre 2014, demandent la mise en place d’un moratoire sur le paiement des intérêts de la dette afin de permettre à la collectivité de renégocier les taux d’intérêts.
L’objectif de réduire les frais financiers reviendrait à limiter les effets négatifs de la
baisse des dotations de l’État. Ce serait une juste et faible contribution de la finance au redressement des comptes publics.
Pour le maintien et le développement des dotations de l’État aux collectivités
CONSEIL RÉGIONAL ~ Session des 18 et 19 décembre 2014
Vœu présenté par les groupes Communiste / Front de gauche et Europe Écologie / Les Verts pour le maintien et le développement des dotations de l’État aux collectivités
Sur les 50 milliards d’euros de réduction de la dépense publique programmées entre 2015 et 2017, la dotation globale de fonctionnement (DGF) aux collectivités sera réduite de 11 milliards, soit 22% du total. Dans les faits, cette diminution des concours financiers de l’État représentera une baisse cumulée de 28 milliards d’euros.
La Région Centre voit sa dotation globale de fonctionnement amputée de près de 18,3 Millions (soit une baisse cumulée de la DGF de 25,7 Millions sur 2014 et 2015).
Au sein de leur association, des milliers d’élus représentatifs de la diversité politique française s’insurgent contre les conséquences de la loi de finances.
Depuis 2010, les finances locales sont déséquilibrées, avec une croissance des dépenses supérieure de 1 à 1,5 point à celle des recettes. Sans même prendre en compte la chute des dotations, ce déséquilibre « mettrait en difficulté entre un tiers et la moitié des villes de 10.000 à 50.000 habitants, des départements et des villes de plus de 50.000 habitants » selon un rapport du Sénat.
Même si les élus sont conscients de la nécessité de gérer les fonds publics avec la plus grande rigueur, même si la plus grande vigilance s’impose sur le financement de projets coûteux qui s’avèreraient inutiles, avec ces orientations, c’est l’avenir des services publics locaux et leurs missions qui sont mis à mal. C’est la transition écologique et énergétique et le soutien à l’activité économique par l’investissement qui sont stoppés net.
Certains économistes prévoient ainsi un recul de l’investissement public d’environ 15% pour 2014 et 2015. De quoi inquiéter fortement le monde économique, en particulier les secteurs d’entreprises qui dépendent des projets portés par les collectivités territoriales.
A ce jour, treize mille communes ou intercommunalités ont déjà apporté leur soutien à l’action de l’Association des maires de France contre la baisse drastique des dotations de l’État aux collectivités locales.
Considérant cette situation comme injustifiable, les élus régionaux, réunis en séance plénière jeudi 18 décembre, soutiennent les actions des associations d’élus locaux et demandent :
- le réexamen du plan de réduction des dotations de l’État,
- un arrêt immédiat des transferts de charges, sources d’inflation de la dépense,
- une réunion urgente d’une instance nationale de dialogue et de négociation pour remettre à plat les politiques publiques nationales et européennes impactant les budgets des collectivités locales.