Banquet du Parti Communiste Français, Fédération de l’Indre, MONTIERCHAUME 23 Février 2014

Banquet du Parti Communiste Français

Fédération de l’Indre

MONTIERCHAUME 23 Février 2014

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Bonjour à vous tous,

Nous vous remercions d’avoir répondu, nombreux, ce dimanche matin à notre traditionnel banquet du P.C.F.

Qu’il me soit permis tout d’abord de remercier notre camarade J.C. SANDRIER - Député honoraire - venu en voisin participé à notre débat de tout à l’heure, et aussi par la même occasion nous présenter son livre : « Pourtant l’argent coule à flot » dont je vous recommande tout particulièrement la lecture.

Tout à l’heure après le café, si des camarades le désirent, Jean Claude leur dédicacera, avec plaisir j’en suis sûr, son livre.

Notre initiative se tient dans un climat politique lourd, rendant l’avenir politique très instable, après une année 2013 qui a été, pour beaucoup, l’année de la déception, de la désespérance, de l’amertume. Et cela perdure !

En effet, mois après mois, le gouvernement multiplie les ruptures avec :

-les valeurs de gauche, 

-les promesses de campagne de F. Hollande, 

-l’exigence de changement qui s’était exprimée lors des dernières présidentielles et législatives.

Aujourd’hui, et comme il a pu l’indiquer lors de la présentation de ses vœux à la nation, F. Hollande a officialisé sa totale conversion au social libéralisme en faisant le choix de s’adresser au monde économique, au monde de la finance plutôt qu’aux salariés et aux familles.

Dévoilant son programme politique dans le cadre d’un pacte dit de « responsabilité », cure d’austérité sans précédant, le nouveau président de la République fait allégeance au monde de la finance, celui là même qu’il disait vouloir combattre.

Ainsi :

-Renonçant à une véritable politique de relance économique au service du peuple, il fait délibérément le choix - au nom de prétendues économies jugées indispensables - d’une politique d’austérité et de baisse des déficits publics ;

-Il se soumet aux propositions libérales de la commission européenne contre l’Europe sociale ;

-Il affaiblit la protection sociale, combat le « coût du travail » au lieu de s’attaquer au coût du capital …

Tout ceci au nom de la crise, de la dette, de la compétitivité et au motif qu’il n’y aurait pas d’argent, alors que, comme le dit Jean Claude dans son livre, « L’argent coule à flot ».

Pourtant si la crise est ici invoquée pour justifier cette inqualifiable politique, nous disons pour notre part que la fatalité n’a rien à voir dans ce concert de mesures impopulaires.

Il n’est pas, en effet, fatal que l’économie distribue 50 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires du CAC 40 en même temps qu’elle étouffe les P.M.E. – P.M.I., les commerçants et artisans confrontés à un système bancaire délétère.

Il n’est pas non plus fatal que les services publics, la protection sociale, reculent, que les plans de licenciements jettent quotidiennement des milliers d’hommes, de femmes à la rue et que dans le même temps nous continuions d’accepter une exigence de rentabilité financière accrue des grands groupes, des banques, des assurances …

Non rien, décidément, ne justifie cette politique. 

La surmonter nécessite d’inverser les choix faits jusqu’à présent.

Il faut résolument changer de cap.

Les élections municipales peuvent être le moyen pour gagner des changements sur nos territoires, pour résister, proposer d’autre choix, pour vivre mieux …

Dans le département, le P.C.F., avec ses partenaires du Front Gauche, s’est engagé dans ces élections pour la constitution de liste de rassemblement ouverte au mouvement social et citoyen.

Ainsi, à CHÂTEAUROUX la liste conduite par Éric BELLET reflète une très large diversité avec 10 candidats PG, 15 Communistes et 18 issus du mouvement social et citoyen dont 8 du mouvement « CHÂTEAUROUX à gauche ».

Permettez-moi de les saluer et saluer tout particulièrement les camarades et amis de « CHÂTEAUROUX à gauche » qui nous ont rejoint sur la liste « CHÂTEAUROUX Autrement », mais également nombre de celles et ceux qui ont rejoint le comité de soutient, ou sont engagé dans la campagne. 

Cela n’allait pas de soit.

Dans ce combat, nous avons une triple ambition : mettre fin à 12 ans d’une droite extrême, portée dans ces échéances par un candidat officiel de l’UMP, Gilles Avérous, et 2 candidats qui avancent masqués, Arnaud Clément (indépendant) et Régis Tellier (sans étiquette) dont le bilan donne à voir la droite la plus dure qui soi, où se conjuguent individualisme libéral, exclusion, contrôle social musclé à l’égard du monde du travail …

Et bien sûr, c’est aussi avec détermination que nous combattons l’extrême droite de Mathieu Colombier flanqué du jeune nazillon Bastien Durocher arborant sur le bras gauche un tatouage SS, F.N. ne cherchant qu’à diviser, opposer, stigmatiser, exclure, les populations entre elles.

Notre ambition principale est d’ouvrir une véritable alternative de gauche aux politiques d’austérité, de rigueur, de compétitivité. 

Pour ce faire, nous entendons œuvrer afin qu’au soir du premier tour, le 23 mars prochain, nous soyons en tête de la gauche.

C’est une démarche similaire qui est engagée à DÉOLS avec une liste Front de Gauche et citoyenne, conduite à nouveau par notre camarade Véronique GARCIA, militante associative et féministe qui, là encore, se donne pour mission de tourner la page de plusieurs décennies de politique d’austérité du Maire, Conseiller général, Michel Blondeau.

A LA CHÂTRE, la liste « LA CHÂTRE en mouvement », rassemblée sur un projet de renouveau, et où les camarades du Front de Gauche ont participé activement, pourrait bien mettre à mal le responsable de l’UMP en grande difficulté.

En effet, Nicolas Forrisier, responsable départemental de l’UMP, ex Ministre, battu lors des dernières législatives, pourrait à cette occasion mordre à nouveau la poussière, et voir la fin de décennies de suprématie de la droite sur la ville de La Châtre.

Chacun, chacune comprendra l’importance d’un tel évènement où le Président départemental de l’UMP serait battu sur ses propres terres.

Sanctionner la politique actuelle, ouvrir une perspective de gauche, c’est ce qui a prévalue pour les communistes d’ARGENTON-SUR-CREUSE qui, avec le Front de Gauche, ont décidé de ne pas participer à la liste de Michel Sapin.

Cela se retrouve encore à ISSOUDUN ou les camarades du Front de Gauche, en partenariat avec le mouvement « Parole de citoyen » travaillent à une liste de rassemblement du mouvement social et citoyen.

Par ailleurs, dans de nombreuses communes rurales, les communistes, avec leurs partenaires du Front de Gauche, du mouvement social et citoyen participent à être présent, nombreux, sur des listes portant la défense, la promotion des services publics, et également des valeurs de solidarité, d’intérêt général.

Vous le voyez chers amis, chers camarades, c’est avec conviction, détermination que nous sommes engagés dans cette campagne, pour gagner, renforcer le Front de Gauche avec plus d’élus, plus d’élus P.C.F., du Parti de Gauche, mouvement social et citoyen, et reconquérir des villes, des communes sur la droite.

Chaque élu-e gagné au soir du 30 Mars, contribuera à élargir le cercle des résistances indispensables aux politiques actuelles.

Ce seront autant de moyens pour ouvrir une alternative de gauche aux politiques d’austérité, de rigueur, du gouvernement Hollande / Ayrault.

Et dans une commune, des élus Front de Gauche, du mouvement social et citoyen en plus grand nombre, c’est mieux pour les populations, pour l'emploi, se loger, pour l'école, les services publics, l'accès á la culture, au sport ...

Voila, chers amis, chers camarades quelques éléments sur nos ambitions dans ces échéances municipales dans le département.

Michel FRADET

Secrétaire 

Hommage à Nelson MANDELA

Hommage à Nelson Mandela , 3 rue Henri Devaux à Châteauroux

« ….Je suis le maître de mon destin

       Je suis le capitaine de mon âme » 

                                                 derniers  vers du poème de William Ernest  Henley 

qui ont inspiré Nelson Mandela  tout au long de sa captivité et au-delà pour créer sa nation « Arc en ciel »

  

Un grand homme nous a quittés. Nelson Mandela restera à jamais le symbole de la lutte pour l’'émancipation humaine.

Face à un régime d’'apartheid qui niait la dignité humaine il n’'a jamais plié.

Après 27 ans de bagne et prison il devient président de l’'Afrique de Sud. Avec ses compagnons de l’'ANC, dans l’'alliance indéfectible avec le Parti Communiste d’'Afrique du sud et le Cosatu, il se fixa et atteignit l’'objectif d’'unir tout son peuple sous la bannière de la charte de la liberté en créant une nation « arc en ciel ».

Les communistes français s'’honorent d’'avoir contribué sans relâche, et souvent seuls contre tous, au mouvement de solidarité internationale de lutte contre l’'apartheid.

De multiples actions ou manifestations ont jalonné l’'histoire du PCF. Ses militants de toutes générations confondues sont fiers d’'y avoir participé.

La libération de Madiba a été une victoire pour l’'ensemble du genre humain.

Sa vie  doit servir d’'exemple à l’'humanité entière.

Son combat est un message d’'espoir pour tous les peuples qui, encore aujourd’hui,  luttent pour leur libération.

La Fédération de l’'Indre du PCF, 3 rue Henri Devaux à Châteauroux  affiche sur sa vitrine  un hommage à Nelson Mandela  , « l’'insoumis » !

Les communistes sont tristes , le monde entier est en deuil mais le combat continue !

 Vive Mandela !

Intervention des élus P.C.F. - Front de Gauche au Conseil Municipal de CHÂTEAUROUX - 18 Nov.2013

Débat d’orientations budgétaires

Ce Débat d'Orientation Budgétaire se tient à un moment particulier, 4 mois et 1/2 avant les élections municipales, c’est donc un débat d'orientation de transition que vous nous présentez.

 Ce Débat d'Orientation Budgétaire intervient à un moment où notre pays connait une dette publique qui continue de progresser atteignant 93,4% du PIB contre 90,2% fin 2012 précise la délibération.

 Rappelons quand même que sous N. Sarkozy ce déficit public est passé de 64,2% du PIB à 90,2% soit + 622Mds € ; une progression de plus 125 Mds €/an.

Rappelons aussi que la dette publique c'est, pour une partie non négligeable, les intérêts remboursées aux banques et autres organismes financiers.

Intérêts qui atteignent chaque année plus de 50 Mds €.

Un montant exorbitant du au fait que les États ont interdiction d’emprunter sans intérêt auprès de la BCE et sont donc obligés de s’adresser aux marchés financiers qui leurs prêtent à des taux prohibitifs de 4, 5, voire 15 % comme en Grèce, suivant les garantie données par les gouvernements et le classement des agences de notation.

 En ce sens, prétendre réduire le déficit public conduit de fait  à rembourser les intérêts abusivement rehaussés aux banques et autres organismes financiers.

 Poursuivre dans cette démarche engagée sous N.  Sarkozy, à savoir rembourser la dette en ponctionnant les familles et en mettant à contributions les collectivités locales et territoriales, en rien responsables du déficit public, est un non sens social et économique.

Un non sens d'autant plus avéré que les collectivités locales et territoriales contribuent au développement de l'investissement public à plus de 70 % et donc de l'emploi.

 Mieux vaudrait engager une véritable réforme fiscale s'appuyant sur :

Ø  la lutte contre l’évasion fiscale estimée á plus de 50 Mds € ;

Ø  l'augmentation de l'impôt sur la fortune ;

Ø  un impôt sur les entreprises modulé en fonction de leurs performances sociales et environnementales ;

Ø  un impôt territorial (ex Taxe Professionnelle) assis sur le capital des entreprises ;

Ø  une taxation à la hauteur de 0,3% des actifs financiers pourraient rapporter également 40 Mds € environ …,

 Alors s’il y a un déficit d’argent public, il y a dans notre pays de l’argent à mobiliser pour nos collectivités.

 Une fois ce contexte général situé, je me permettrais quelques remarques sur le débat d'orientation budgétaire que vous nous présentez.

 Tout comme les précédents, ce document continu à s'inscrire dans une démarche de rigueur et d'austérité.

Ø  Ainsi en est-il de la fiscalité en hausse ;

Ø  Sur le fonctionnement, vous poursuivez la pression sur la masse salariale, avec une nouveauté : vous sommez les associations de s'engager dans la rigueur ;

Ø  A l’inverse, l'investissement sera un des plus bas de la mandature.

 Sur la fiscalité vous dites vouloir préserver le pouvoir d’achat des castelroussins en maintenant les taux de fiscalité.

 Or, par le biais des bases, ce sera à nouveau une ponction en hausse de 176 000 € sur les familles.

 Ainsi, pour ne prendre que les chiffres donnée dans la délibération de 2011 à 2014, avec le débat d’orientation budgétaire que vous nous proposez ce sera une hausse de la fiscalité de plus de 700 000 € - 704 000 € très exactement - prélevés sur les familles qui vivent déjà avec de grandes difficultés : pouvoir d’achat en baisse, augmentation de l’énergie, des carburants, de l’impôt sur le revenu, de la TVA au 1^er Janv. etc.

 Si, comme vous le dites, votre volonté est de préserver le pouvoir d’achat des castelroussins, il faut alors engager une légère baisse des taux d'imposition.

 2^ème remarque : vous entendez poursuivre la pression sur la masse salariale qui pourtant a déjà fait d'importants dégâts en terme de suppression de personnel, et ce à un moment où la collectivité va devoir mettre en place la réforme des rythmes scolaires, et revaloriser les rémunérations des agents de catégories C.

 Au final, l’insignifiante hausse de 0,29% de la masse salariale que vous entendez inscrire au prochain budget donne la mesure des coupes sombres que vous envisagez à nouveau au sein du personnel.

 3^ème remarque : vous demander aux associations de s'inscrire dans la rigueur budgétaire, c’est non seulement un non sens mais une erreur politique. En effet, au moment où nos concitoyens vivent les plus grandes difficultés de vie, le mouvement associatif est un élément de lien social pour les quartiers, les castelroussins, et plus généralement pour le mieux vivre ensemble.

 Ce n'est donc pas d'austérité, de rigueur dont le mouvement associatif a besoin, mais de moyens pour créer les conditions de son développement.

 Dernière remarque : À propos de l’emprunt, qui n’est pas en soi une mauvaise chose puisqu’il permet de développer l’investissement pour Châteauroux et les castelroussins, me vient une question.

 En effet, alors que vous nous proposez un niveau d’investissement parmi les plus bas du mandat, qu’avec une augmentation de + 1,16%, les dépenses de fonctionnement seront plus que maitrisées, l’emprunt prévu à hauteur de 5,3M, se situe parmi les années hautes de votre mandat.

 Mais peut être me donnerez-vous quelques explications ?

 Voila, M. le Maire, cher-e-s collègues, les quelques remarques que je souhaitais faire sur ce débat d’orientation budgétaire.