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Communiqué des communistes de l'Indre en date du 25/ 10/2014
Avec 461 salariés temps plein auxquels s’ajoutent plusieurs dizaines d'intérimaires, la société Fenwal est l'entreprise la plus importante de la communauté de communes (CDC) de La Châtre Sainte-Sévère. Une CDC présentée, voici peu, comme un pays au dynamisme indéniable.Il n’empêche, sans que cela fasse grand bruit, on apprenait début octobre que la perte d'un client canadien aurait conduit Fenwal à recourir à des journées non travaillées mais néanmoins payées pour une partie du personnel. Il était alors indiqué que le budget 2015, attendu fin octobre devait permettre d'y voir plus clair sur l'avenir de l'entreprise. Moins de quinze jours plus tard la nouvelle tombait : 338 licenciements étaient programmés dans les mois à venir sur le site de productions de Lacs, soit près de 75% de l’effectif total (sans parler des emplois induits). Aujourd’hui, cette annonce du licenciement collectif tout comme le motif invoqué, sont perçus comme injuste et infondé de la part du personnel, qui vient de constituer un collectif de défense.
Il a entièrement raison et son combat est des plus légitimes!
Réunis ce jour en assemblée départementale, les communistes de l’Indre saluent cette imitative et la soutiennent pleinement.En effet, expliquer que la défection d’un client, représentant à peine 10% du chiffre d’affaires de la société, pourrait être à l’origine d’une amputation des 2/3 du personnel du site de Lacs relève tout simplement de la provocation !Il serait plus juste de dire qu’en rachetant Fenwal, en 2012, la multinationale allemande FRESENIUS KABI (130 000 salariés, 60 usines, 15 milliards de chiffre d'affaires en 2010 selon le quotidien l’Usine Nouvelle) s’est débarrassé d’un concurrent gênant et entend aujourd’hui le restructurer en se servant de l’emploi comme d’une variable d’ajustement.Il s’agit en l’occurrence d’un objectif déterminé à seule fin de mieux servir les intérêts des actionnaires de la multinationale.C’est cette politique que les communistes dénoncent, précisant qu’il est du devoir de toutes celles et ceux qui se disent pour le maintien local du site Fenwal d’exiger un moratoire sur les licenciements pour aller ensuite vers la mise en place d’une table ronde, regroupant les représentants des salariés, des élus locaux, de l’État, de la direction du groupe décideur, afin d’examiner en toute transparence les conditions à même d’assurer la pérennité du site et de ses emplois.