18 février 2015
Le coup de force du gouvernement est un aveu de faiblesse (André CHASSAIGNE, Président du Groupe Front de gauche)
Le Gouvernement a décidé de recourir à l’article 49-3 de la Constitution et d’engager, de fait, sa responsabilité parce qu’il ne disposait pas d’une majorité suffisante à gauche pour faire adopter le projet de loi dit « Macron ».
Ce coup de force est un véritable aveu de faiblesse.
Faiblesse vis-à-vis de sa propre majorité qu’il n’a pu rallier autour de son parti-pris libéral qui est à rebours des promesses faites par le candidat François Hollande.
Le Gouvernement aurait dû tirer les conséquences de cet échec en retirant ce texte plutôt que de recourir à des artifices constitutionnels qui ne sont rien d’autres qu’un mépris pour la souveraineté nationale, un déni de démocratie.
Ce débat parlementaire a eu le mérite de faire la démonstration du fossé qui se creuse entre le Gouvernement et le nombre croissant de parlementaires qui défendent les valeurs de la gauche et notre modèle social. Des voix convergentes qui auraient dû s’exprimer lors du vote… Mais le Gouvernement veut à tout prix briser cette dynamique. C’est là la véritable raison du recours au 49-3.
S’ils étaient en nombre suffisant, les députés du front de gauche auraient eux-mêmes déposé une motion de censure, pour des raisons diamétralement opposées aux motivations de la droite.
Rarement, nous aurons vu un texte qui privilégie de manière aussi cynique que systématique l’entreprise au détriment du salarié, la consommation au détriment de la vie familiale et du lien social, la compétitivité au détriment de l’environnement, des services publics et de l’égalité territoriale.
La politique conduite par le Gouvernement de Manuel Valls et la comédie de cet après-midi confortent les députés du Front de gauche dans la nécessité de la nomination d’un vrai gouvernement de gauche au service d’une politique de progrès social et de refondation démocratique.
Cette exigence ne peut passer que par la censure du Gouvernement.
Commun, Commune ~ Journal des Communistes de DEOLS ~ n°1
15 février 2015
Contrat de Plan Etat-Région
Contrat de plan État – Région
A l’occasion du débat sur le Contrat de Plan État Région, nous soulignons l’importance de sa dimension stratégique en cohérence de l’action publique au service du développement de notre Région.
Les premiers engagements de l’État au vu des enjeux de notre région était si éloigné des objectifs de développement que les trois groupes de la majorité, avec l’exécutif régional, ont fait cause commune pour faire « bouger les lignes ». Ainsi, la contribution de l’Etat dans ce CPER passe de 259 millions au début des négociations à 365 millions d’euros.
Alors même que les dotations de l’État sont en baisse, la Région Centre poursuit, elle, ses efforts, elle contribuera à hauteur de 466 millions d’euros.
Oui, la gravité de la crise subit par les citoyens est très importante, les difficultés s’accentuent ; emploi, pouvoir d’achat, logement, précarité…
Alors, ce CPER est-il au niveau des enjeux posés ?
Nos mobilisations ont permis des avancées.
Ainsi, des ouvertures de lignes attendues depuis des décennies sont prévues dans le volet ferroviaire.
L’inscription de la Maison de la Culture de Bourges ou encore l’Abbaye de Noirlac sont également des éléments culturels structurant pour tout le sud de la région.
La poursuite de la création des Maisons de santé ou autre structure vont permettre de réduire la désertification médicale.
Mais mesurons bien les manquements.
- Sur la rénovation thermique, qui est un enjeu majeur. Il y a besoin d’un vaste plan de soutien à l’isolation des bâtiments publics en lien avec l’ensemble des collectivités.
- Sur les filières industrielles, nous pensons utile de contribuer à relancer la filière machine outil et plus globalement la filière industrielle.
- Sur le logement, un plan de construction d’habitat à mixité sociale et maîtrise énergétique devient absolument urgent.
Notre groupe se félicite de la contribution importante de la Région malgré le désengagement du gouvernement et des dogmes de l’austérité. La mobilisation des élus locaux a permis également d’obtenir des moyens financiers complémentaires. Il convient désormais d’engager les opérations sur les territoires pour permettre à ses habitants de vivre mieux.