15 février 2015
Voeu Conseil Municipal de DEOLS ~Licenciements à l'entreprise ESA
L’entreprise d’Externalisation de Services Administratifs (ESA), Entreprise Adaptée employant 80 % de salariés avec un statut handicap. Son objet est l'accompagnement de salariés en situation de handicap vers l'emploi dit « ordinaire ». Elle vient d’annoncer un projet de suppression de 30% de ses effectifs, soit 9 licenciements sur 33 salariés. Cette entreprise avait déjà fait l’objet d’une intervention de l’ARACT pour l’amélioration des conditions de travail, suite à une saisie du Préfet, tout cela sans suite.
Du coté économique le gérant avoue lui-même « n’avoir pas de structure commerciale ». Pourtant les besoins existent sur ce type d’activité.
ESA se trouve sur le territoire de notre commune et représente près du quart des emplois des entreprises adaptées du département. Les 9 licenciements annoncés vont supprimer 6 % de ces emplois adaptés dans l’Indre.
Le conseil municipal après en avoir délibéré a décidé à l’unanimité :
Ø d’APPUYER la demande des salariés de cette entreprise, pour qu’une réunion, sous l’égide du Préfet, avec l’employeur et les représentants du personnel, ait lieu au plus tôt afin de trouver une alternative à ce plan de licenciements, qui risque fort de mettre en cause la pérennité de l’entreprise elle-même.
Cette réunion devrait rassembler les partenaires sociaux, économiques et politiques concernés.
05 février 2015
Appel national des élus communistes et républicains Loi Macron, désengagement massif de l’État. Non à la mort du train et du service public
Déclaration du groupe CRC du Sénat, GDR de l’Assemblé Nationale, des vice-présidents communistes des Régions, des administrateurs communistes du STIF
Appel national des élus communistes et républicains
Loi Macron, désengagement massif de l’État
Non à la mort du train et du service public
En débat à l’Assemblée Nationale la loi « Macron » prévoit, parmi les nombreux sujets traités, la libéralisation totale du transport par autocar. Ce qui permettraient aux grands groupes de transport, dont la SNCF, avec sa filiale ID Bus, d’ouvrir librement des lignes de transports collectifs réguliers non urbains par autocar, en concurrence avec des services existants, qu’il s’agisse des TER, des TET ou des TGV.
Un projet qui ne doit rien au hasard. Il accompagne celui de réduire le service public de transport ferroviaire de voyageurs en supprimant des lignes, des dessertes, au mépris de l’aménagement du territoire, aggravant ainsi la situation des petites villes, des villes moyennes, de départements déjà fortement pénalisés par la fuite en avant dans la mise en concurrence des territoires. Ainsi les dessertes assurées par les Trains d’Équilibre du Territoire (trains Intercités, TEOZ et trains de nuit) sur 35 lignes pourraient être réduites à 12 et celles restantes pourraient ne plus desservir les gares des petites et moyennes villes.Les TGV desservant actuellement 240 gares sur l’ensemble du pays pourraient, au regard de ceux pour qui la rentabilité est devenu la seule référence, ne plus en desservir que 40.
Par ailleurs, le budget 2015 du nouveau groupe public SNCF, avec ses conséquences négatives sur l’emploi et les services aux usagers, s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’ouvrir totalement le ferroviaire à la concurrence et cela malgré les engagements du précédent ministre des transports.
Cette fuite en avant illustre le renoncement gouvernemental à donner au système ferroviaire les moyens financiers de son fonctionnement et de son développement pour le transport des personnes et des marchandises. Une fuite en avant en totale contradiction avec l’urgente nécessité de réduire les émissions de gaz à effets de serre, de réduire la pollution avec les effets nocifs sur la santé, d’engager concrètement la transition énergétique. Drôle de façon pour notre pays de préparer l’accueil de la Conférence sur le Climat en décembre 2015 !
Nous sommes déterminés à ne pas laisser faire. Nous demandons l’arrêt immédiat de nouvelles remises en cause de dessertes, d’arrêts dans les gares pour le prochain service 2016. Sinon où est la crédibilité du gouvernement qui a missionné des parlementaires, un représentant de l’Association des Régions de France, des experts qui doivent remettre d’ici la fin juin un rapport sur l’avenir des TET. Nous demandons dans la même cohérence le retrait de l’article de la loi Macron qui prévoit la libéralisation totale du transport par autocar.
De nombreuses voix s’élèvent à travers le pays pour dénoncer cette attaque contre le rail. De multiples actions se mènent face à l’entreprise de casse qui s’accélère tant pour les voyageurs que pour le fret. Le moment est venu d’engager un front commun pour le service public, pour l’aménagement du territoire, pour la sauvegarde de l’environnement.
C’est le sens de l’adresse que nous faisons parvenir, dans le respect de leur diversité, aux différentes associations d’usagers, de défense du service public, de l’environnement, aux élus locaux, départementaux, régionaux, nationaux, associations représentants les maires des petites et moyennes villes de France, les organisations syndicales : face à l’urgence et à l’ampleur du démantèlement en cours, face à ceux qui veulent tuer le train, conjuguons et fédérons nos actions, donnons-nous les moyens de gagner cette « nouvelle bataille du rail ».
Paris le lundi 26 janvier 2015
Liste des signataires :
Députés : CHASSAIGNE Andre, CARVALHO Patrice
Sénateurs : ASSASSI Eliane, DIDIER Evelyne, COHEN Laurence (Administrateur STIF), FAVIER Christian (Administrateur STIF)
Vice-présidents des Régions - chargés des transports : MATHIEU Pierre, BODIN Jean Michel, MARZIANI Charles, BOURDUGE Luc, HATZIG Patrick, BEURDELEY Daniel, BONTEMPS Gilles, MOURARET Pierre, PINAUD Jean Paul, LEVILLAIN Noel, LAHELEC Gérard
Adminstrateur STIF : BAUDRIER Jacques
Madame la Députée de la circonscription d’Issoudun
Section PCF -Front de Gauche – 36100 – Issoudun à
Madame la Députée de la circonscription d’Issoudun
Le 18 Janvier 2015
Madame la Députée,
A quoi servent votre mandat, les élections et les engagements pris ? C’est une question que les Français pourraient ne pas manquer de se poser à l’occasion du débat sur la loi Macron, dénommée, pour tromper ceux qui voudront se laisser tromper, « Loi pour la croissance et l’activité ». En réalité, ce texte apparaît surtout comme une déréglementation généralisée dictée par les exigences européennes.
Ce pavé est une loi fourre-tout de 516 pages et 106 articles, déréglementant le Code du Travail, cassant le service public du transport, vendant aéroports, barrages et autres équipements publics, bradant la médecine du travail, détruisant la loi ALUR sur le logement, etc… à la plus grande satisfaction du MEDEF et de la Droite. Libérale, la loi Macron l’est mais ,de plus, elle est liberticide. La procédure accélérée, choisie pour son adoption, afin de museler le débat parlementaire à Gauche et mieux faire passer les exigences de la Commission Européenne, le souligne assez. Le fait que le Ministre de l’Économie soit chargé de faire changer des réglementations qui relèvent de ministères comme ceux du Travail, de la Justice, du Commerce ou de l’Artisanat, en est une autre preuve. Quant au fait que l’Homme de la banque, rapporteur de la Commission Attali du Président Sarkozy, soit devenu Ministre de l’Économie du Président Hollande, malgré les promesses de celui-ci de rompre avec la finance déclarée ennemie du Peuple, cela compète le tableau.
Celui qui conseille aux jeunes « d’avoir envie de devenir milliardaires » (à Las Vegas, lors d’un grand salon de l’Électronique), ou prévoit de faire voyager les pauvres en car, moins cher que le train, quand il ne traite pas les travailleurs d’illettrés, n’a pas plus de considération pour les Français. Il présente un plan destiné à relancer l’activité, sans qu’aucune expertise ne vienne corroborer les résultats escomptés. Son projet de loi qui accuse de manière purement idéologique, le coût du travail, ne s’interroge nullement sur le coût que représente pour l’activité, le coût du capital. Il sacrifie les droits de 99% de la population, au nom de la liberté d’exploiter, sans contraintes sociales ou sociétales.
Nul doute, Madame la Députée, qu’une étude attentive de ce texte, vous aura convaincue, comme plusieurs de vos Collègues Socialistes, que « voter toutes les mesures que M. Sarkozy n’avait pas réussi à faire voter et qu’on avait combattues dans l’opposition, n’est pas l’objectif d’un Député de Gauche ». L’avenir de celle-ci est à la croisée des chemins au cœur de cette loi ; votre vote et votre expérience d’enseignante en économie, y seront également.. Le projet Macron, ultra libéral, devrait être retiré. Ce sont les classes populaires qui le subiront de plein fouet avec un cortège d’exclusions, de précarités, de discriminations, de divisions sociales dont les jeunes sont souvent les premières victimes. Dans la période difficile que traverse notre pays, après ces récents événements tragiques, s’y opposer est plus que jamais nécessaire pour reconstruire une véritable unité du peuple de France et pourquoi pas de la Gauche. Nous y serons attentifs.
Veuillez agréer, Madame la Députée, l’expression de nos sincères sentiments de Gauche et Républicains.
La section d’Issoudun PCF- Front de Gauche